Santé : les pistes de Jean Castex ne convainquent pas les sénateurs

Santé : les pistes de Jean Castex ne convainquent pas les sénateurs

La crise du Coronavirus l’a montré, la gestion territoriale de l’épidémie s’est révélée parfois plus efficace et plus fluide que l’approche nationale. Dans son discours de politique générale au Sénat, Jean Castex a évoqué son intention de réarmer les territoires notamment en matière de santé publique. Et ce pour renforcer la coordination entre tous les acteurs.
Public Sénat

Par Marion Vigreux

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Le premier ministre souhaite associer les collectivités régionales et départementales aux stratégies d’investissement et d’organisation du système de santé. Et pour cela, il veut s’appuyer sur des contrats territoriaux qui seraient conclus entre l’État et les structures de soin.

Une stratégie à laquelle n’adhère pas le sénateur Bernard Jomier. « Nous n’avons pas besoin de nouveaux contrats. Nous sommes envahis de contrats. Cela va venir encore renforcer le mille-feuille administratif », estime-t-il. Le sénateur de Paris prône une modification de la gouvernance des établissements de santé afin d’intégrer davantage les élus locaux mais aussi les usagers. ​​​​​​

 

"Il  faut modifier la gouvernance des établissements de santé" selon Bernard Jomier
 
"Il faut modifier la gouvernance des établissements de santé" selon Bernard Jomier
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Accentuer le développement de la télémédecine

Parmi les priorités que se donne Jean Castex, il y a le développement de la télémédecine.
« Encore faut-il que tout le monde ait accès au numérique », commente Hervé Marseille. Le sénateur UC des Hauts-de-Seine rappelle qu’il y a encore de nombreuses zones blanches en province et même dans certaines villes. Il demande donc, en parallèle, une accélération du déploiement de la 5G.

 

 
"On manque de médecins" déplore Hervé Marseille
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L’absence de stratégie gouvernementale forte

Quant à la stratégie développée par le gouvernement pour éviter une seconde vague de coronavirus, elle ne fait pas l’unanimité. Dès la semaine prochaine, Jean Castex rend obligatoire le port du masque dans les lieux clos.  « Trop tard », répond Bruno Retailleau. Le sénateur vendéen et président des Républicains au Sénat dénonce l’absence de stratégie gouvernementale forte, notamment en matière de tests. « On nous avait promis 700 000 tests. On en fait deux fois moins. Il ne faut pas attendre. La plupart des cas sont asymptomatiques. Il faut tester. (…) Il faut donc beaucoup plus d’énergie pour régler cette crise sanitaire».

 

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