Sapins de Noël : une vente en extérieur bientôt autorisée ?
Lors de son audition devant la délégation aux entreprises du Sénat, le ministre en charge le ministre délégué aux PME, Alain Griset a indiqué qu’il espérait gagner un arbitrage afin qu’on puisse « avoir un sapin à la maison » alors que les commerces non essentiels sont fermés.
Y aura-t-il des sapins à Noël ? C’est une question posée par le sénateur LR de Haute-Saône, Olivier Rietmann au ministre en charge des PME, Alain Griset lors de son audition, ce vendredi devant la délégation aux entreprises de la Haute assemblée. « Les exploitants de sapins de Noël se posent la question s’ils doivent ou non couper leurs sapins de Noël car un certain nombre de commandes s’annule au fur et à mesure des jours qui passent » a fait valoir l’élu.
Sapins : « J’espère avoir un arbitrage aujourd’hui ou demain »
À Bercy, on prend ce problème très au sérieux. « J'ai proposé au Premier ministre que pour les sapins de Noël, il puisse y avoir des points de distribution, nécessaires pour que les professionnels puissent écouler leur marchandise (afin) qu’on puisse, dans un Noël un peu particulier, avoir un sapin à la maison » (…) « J’espère avoir un arbitrage aujourd’hui ou demain » a affirmé le ministre, évoquant « les jardineries, fleuristeries, marchés plein vent et parkings de la grande distribution ».
Il s’agit d’une demande l'association française du sapin de Noël naturel (AFSNN). « Alors que les dernières mesures gouvernementales limitent l'ouverture de points de vente ou des rayons des points de vente aux produits dits 'essentiels', se procurer un sapin de Noël ne sera pas assuré cette année ! », avait ainsi estimé l’association dans un communiqué.
Comme il l’avait indiqué devant la commission des affaires économiques du Sénat, Alain Griset a indiqué que la fermeture des commerces des non-essentiels « n’était en aucun cas une volonté de Bercy », « ni une punition » mais une nécessité sanitaire.
Le président LR de la délégation aux entreprises, Serge Babary a fait part du « sentiment d’injustice qui remonte du terrain (et qui) doit aussi être pris en considération par le gouvernement ».
Lors de cette audition le ministre a rappelé le renforcement des mesures de soutiens à l’activité économique contenues dans le PLFR 4 (projet de loi de finances rectificative) : prise en charge à 100% du chômage partiel pour les entreprises fermées, jusqu’à 10 000 euros d’aide par mois en cas de fermeture administrative au titre du fonds de solidarité, l’exonération de cotisations sociales, accès à un prêt garantie par l’État jusqu’en juin 2021. « Des dispositions uniques au monde » a-t-il vanté.
En ce qui concerne les auto-écoles qui sont autorisées à faire passer le permis mais pas à donner des leçons de conduite, Alain Griset, a réaffirmé sa volonté de les faire bénéficier du soutien financier du fonds de solidarité.
Alors que la période des fêtes approche, la situation est traiteurs dont certains ne sont pas éligibles au fonds de solidarité en raison de leur nombre d’employés ou de leur chiffre d’affaires « sont suivis individuellement » par Bercy.
Contrats d’assurance : une close pandémie pour 2021
Le ministre a également estimé que « les assureurs n’avaient pas beaucoup fait preuve de solidarité au début de la crise » malgré leur contribution à hauteur de 2,3 milliards dans les dispositifs d’aide. « Avec Bruno Lemaire, nous menons une négociation avec les assureurs pour qu’au début de l’année prochaine, il y ait dans les contrats une partie assurance pandémie de façon à ce qu’il n’y ait plus d’interrogations de couverture. Je suis extrêmement vigilant sur les conditions de mise en œuvre de façon à ce qu’on ne se retrouve pas de nouveau dans une situation de flou » a-t-il promis.
« Vers des dispositifs plus contraignants pour les bailleurs »
Enfin, en ce qui concerne le paiement des loyers des commerçants et artisans, la médiation organisée avec les bailleurs « n’est pas très bonne » a reconnu Alain Griset. « J’ai considéré qu’on ne pouvait pas concerter sans prendre de décisions. J’ai proposé à Bruno Lemaire et au Premier ministre, un dispositif qui consiste pour les mois d’octobre, novembre, décembre, à permettre au bailleur, s’il laisse un mois de loyer, l’État compensera, en crédit d’impôts, 30%. Une disposition qui n’a pas satisfait les représentants des cafés, hôtels-restaurants. « Nous prenons en compte ces remarques et nous envisageons de proposer au Parlement des dispositifs plus contraignants pour les bailleurs » a-t-il annoncé.
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