Pour le président socialiste du département de Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron devrait admettre « que les Français, consultés à trois reprises en juin et juillet, l’ont sanctionné ». Une éventuelle nomination de François Bayrou, reçu à l’Élysée ce vendredi matin, serait donc un mauvais signal.
Sarkozy approuve le rapprochement de Macron avec la Russie
Par Public Sénat
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Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi croire comme Emmanuel Macron, qui vient d'accueillir en France le G7, "au multilatéralisme" ainsi qu'à un rapprochement avec la Russie, et critiqué la "méthode" de Donald Trump à l'égard de la Chine et de l'Iran.
S'exprimant à l'université d'été du Medef, l'ancien président a dit qu'il "croyait comme Emmanuel Macron au multilatéralisme" et qu'il avait "approuvé l'invitation qui a été faite" par son successeur à son homologue russe Vladimir Poutine, reçu en France avant le G7 de Biarritz.
"Ca ne veut pas dire qu'on est d'accord sur tout" avec Moscou mais "l'Europe doit être un pivot, parlant avec tout le monde, sans faiblesse mais sans a priori", a ajouté Nicolas Sarkozy, qui s'est dit "pour une levée des sanctions" prises contre la Russie en 2014 après son annexion de la Crimée.
M. Macron a invité mardi à "repenser notre lien avec la Russie", car "pousser la Russie loin de l'Europe est une profonde erreur".
"C'est insensé l'attitude d'une partie de nos élites à l'égard de la Russie. L'Occident est absolument devenue minoritaire et on veut pousser la Russie dans les bras de la Chine", a jugé Nicolas Sarkozy.
Sur les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, M. Sarkozy a estimé que "sur bien des aspects" le président américain Donald Trump avait "raison" mais qu'il "désapprouvait la méthode".
"Je ne crois pas qu'on obtiendra quoi que ce soit de la Chine en discutant par un rapport de force comme ça, brutalement (...). Et je pense la même chose avec l'Iran", qu'"on ne doit pas humilier", a développé l'ancien président.
Il a jugé la démocratie "bien malade", devenue "un lieu où chacun a le pouvoir de défaire ou de s'opposer mais où plus personne n'a le pouvoir de faire", citant à cet égard le président turc Recep Tayyip Erdogan qui "a fait en quelques années un des plus grands aéroports du monde" alors que, "nous, on met 40 ans pour arrêter Notre-Dame-des-Landes".
A propos de la crise que traverse son parti Les Républicains depuis sa débâcle aux élections européennes, M. Sarkozy a glissé, lors d'une longue séance de dédicaces de son livre, que "tout s'arrange un jour".
L'ancien président a redit n'avoir "plus d'ambition électorale". Il a salué après son allocution le ministre ex-LR des Comptes publics Gérald Darmanin.