La justice a ordonné mardi l’audition de Nicolas Sarkozy comme témoin dans le procès de cinq de ses proches pour l’affaire des sondages de l’Élysée. Le tribunal de Paris a exigé que « soit amené devant lui par la force publique » l’ancien président de la République, pour une audition prévue le 2 novembre. Dans un courrier, l’ex-chef de l’Etat, déjà cité dans cette affaire, avait fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de « déférer à cette convocation », alors qu’il est encore couvert par son immunité présidentielle dans cette affaire.
« Nicolas Sarkozy a toujours déféré à toutes les demandes de la justice. Je trouve cette convocation, une nouvelle fois, un peu humiliante », a réagi mercredi matin, au micro de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat, le député LR Éric Ciotti. « Rien n’aura été épargné à Nicolas Sarkozy. On peut même se demander s’il est un justiciable comme les autres », relève celui qui est également candidat à la présidentielle.
« Il ne faut pas qu’il soit jugé moins sévèrement, ni plus sévèrement »
Conformément à la Constitution, Nicolas Sarkozy est toujours couvert par son immunité présidentielle pour les actes qui se sont produits durant son mandat, il peut toutefois être entendu en qualité de témoin. « Il ne faut pas qu’il soit jugé moins sévèrement, ni plus sévèrement et là, on a véritablement le sentiment d’une forme d’acharnement permanent », ajoute Éric Ciotti.
Cinq anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy, dont Claude Guéant, sont jugés depuis lundi pour des soupçons de favoritisme et de détournement de fonds publics, suite à des contrats de conseil et de sondages passés entre 2007 et 2012.