Sarkozy évoque son départ des Républicains : « On attend autre chose d’un ancien Président », regrettent les sénateurs LR

Sarkozy évoque son départ des Républicains : « On attend autre chose d’un ancien Président », regrettent les sénateurs LR

Selon l’Express, Nicolas Sarkozy a confié qu’il quitterait les LR si Bruno Retailleau en devenait le Président. Le sénateur de Vendée lui a désigné la porte ce matin. Les sénateurs LR font de même.
Simon Barbarit

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Edit à 15H50. L’entourage de l’ancien Président a démenti auprès du Parisien l’hypothèse d’un départ des Républicains. Nicolas Sarkozy n’a pas d’ailleurs pas renouvelé son adhésion au parti en 2022.

LR, tu l’aimes ou tu le quittes. Invité de la matinale d’Europe 1 le patron de la droite sénatoriale, et candidat à la présidence du parti n’a pas semblé chagriné par les propos rapportés du chef de l’Etat qui envisagerait de quitter le parti en cas de victoire du sénateur au Congrès. « Si je suis élu et si Nicolas Sarkozy souhaite quitter LR, qu’il le fasse. Je ne le retiendrai pas et même je le comprends », a répliqué l’intéressé.

Compréhensif, Bruno Retailleau note d’ailleurs que « tous ceux qui ont mis beaucoup d’énergie à la réélection de Monsieur Macron ne souhaitent pas (l) e voir accéder à la présidence de LR ». « Parce qu’ils savent qu’avec moi, je ne transigerai jamais là-dessus. Jamais. Je veux une droite qui soit vraiment de droite. Je le disais, pas une droite à mi-temps, pas une moitié de droite, la droite complète ».

Selon lui, ce rejet de l’ancien Président remonterait à 2007, lorsque jeune sénateur, il fut « l’un des seuls parlementaires à l’époque à ne pas vouloir voter le traité de Lisbonne ». Rien à voir avec sa proximité avec François Fillon, donc.

A la sortie de la réunion de groupe LR du Sénat, le sujet est éruptif. « On s’en fout, non ? », lance un cadre de la majorité de la chambre haute, avant de se reprendre. « On attend autre chose d’un ancien président de la République. Dieu sait que je n’ai pas d’inimitié pour lui mais ce n’est pas sérieux de prolonger la guerre avec Fillon comme ça ».

Certains sont plus virulents. « Non mais de quoi je me mêle ! », s’emporte une sénatrice. « Quand on a laissé son parti à feu et à sang, on n’a pas de leçons à donner. Vu son impopularité, c’est le meilleur service qu’il pouvait rendre à Bruno Retailleau. Après c’est peut-être un billard à 25 bandes pour faire perdre Ciotti », s’interroge l’élue avant de prendre congé.

« Vous pouvez me citer », précise Jérôme Bascher, sénateur de l’Oise. « Comment peut-on avoir été un si grand Président et trahir sa famille politique comme ça. C’est une triste fin ».

« Nicolas Sarkozy n’a pas de leçons de morale à recevoir. S’il pense que Bruno Retailleau n’est pas l’avenir des Républicains, c’est son droit de le dire », estime pour sa part, Céline Boulay-Espéronnier, sénatrice de Paris et fervent soutien de l’ancien Président.

 

 

Dans la même thématique

Paris: Designation Bureau Assemblee Nationale
6min

Politique

Ingérences étrangères : quelles sont les règles qui s’appliquent aux élus ?

Les élus sont souvent une cible privilégiée pour les ingérences étrangères. Si les atteintes à la probité existent, les formes d’influences sont diverses et se renouvellent. Après l’adoption de la loi sur les ingérences étrangères le 5 juin dernier, retour sur les règles s’appliquant aux élus pour prévenir les ingérences.

Le

France Europe Election
5min

Politique

Au Parlement européen, Jordan Bardella peine à se « normaliser »  

A la tête des Patriotes, le troisième groupe le plus important numériquement au Parlement européen et désormais membre de la prestigieuse commission des affaires étrangères, Jordan Bardella entend poursuivre à Strasbourg sa stratégie de « normalisation ». Une stratégie compromise cependant par le « cordon sanitaire » des partis pro-européens contre l’extrême-droite et par certaines personnalités embarrassantes au sein de son camp.

Le

LEGISLATIVES FRANCE : 2ND TOUR SOIREE ELECTORALE PS
5min

Politique

Lettre d’Olivier Faure au Conseil d’Etat : « Un message politique, plus qu’un recours contentieux », explique Paul Cassia  

Le 24 juillet, Olivier Faure a adressé à Didier Roland-Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat, un courrier pour alerter la juridiction administrative sur l’exercice du pouvoir réglementaire par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. Si cette lettre interroge les diverses nominations à effet différé qui ont eu lieu au cours des deux derniers mois, elle constitue en réalité davantage un message politique qu’un véritable recours contentieux.

Le