Marielle de Sarnez, qui a quitté mercredi le gouvernement, a affirmé samedi avoir vécu les semaines "les plus tristes" de sa "vie politique", alors que le MoDem, dont elle est vice-présidente, fait l'objet d'une enquête sur l'emploi de ses assistants parlementaires européens.
"Ces dernières semaines auraient dû être les plus belles de ma vie politique. Elles ont été les plus tristes", a dit l'éphémère ministre des Affaires européennes dans un message posté sur Facebook.
"Pour moi-même, pour tous ceux qui m’aiment et pour tous ceux qui n’avaient jamais imaginé, même aux pires moments de notre histoire politique, qu’un tel déferlement de malveillance puisse même exister. Je me suis sentie meurtrie, abîmée", a-t-elle ajouté.
Mme de Sarnez avait annoncé mercredi qu'elle ne ferait pas partie du nouveau gouvernement composé par le Premier ministre Édouard Philippe à l'issue des législatives. Elle avait ainsi suivi le garde des Sceaux et président du MoDem François Bayrou, pour qui "ces jours ont été bien tristes aussi", a-t-elle écrit.
"Toute une vie consacrée à élever toujours le débat, à croire au meilleur des hommes et au meilleur de la démocratie, fracassée d’un seul coup", a-t-elle déploré.
"Mais j’ai confiance", a aussi positivé Mme de Sarnez, ancienne eurodéputée qui a été élue députée à Paris et qui pourrait prendre la tête du groupe MoDem à l'Assemblée nationale, ou d'une commission.
"Cet incroyable emballement médiatique finira par laisser place au discernement. Et nous reviendrons, je le souhaite, dans un monde où les choses seront remises à leur place, et où la sérénité retrouvée permettra de rétablir la simple vérité", a-t-elle encore estimé.
"Je veux le dire à mes amis, à tous ceux qui croient en nous, malgré cet épisode douloureux: je ne renoncerai jamais, je ne cesserai jamais le combat", a conclu Mme de Sarnez.