Sauveteurs en mer : «Les bénévoles ont le sentiment de ne pas être reconnus à juste titre»

Sauveteurs en mer : «Les bénévoles ont le sentiment de ne pas être reconnus à juste titre»

Selon la mission d’information du Sénat sur les sauveteurs en mer, il faut améliorer les relations entre le siège national de la Société nationale des sauveteurs en mer et les antennes locales, ainsi qu’une hausse des moyens financiers. Mais il faut avant tout une meilleure reconnaissance des sauveteurs bénévoles.
Public Sénat

Par F.V. (images : Béatrice Fainzang)

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En juin dernier, trois sauveteurs de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM) décédaient en tentant de porter secours à un bateau de pêche, au large des Sables-d’Olonne. Face à l’émotion suscitée par ce drame, le Sénat avait lancé une mission d’information sur le sauvetage en mer et la sécurité maritime.

Après quatre mois, occupés par de nombreux déplacements et « un travail d’écoute » auprès des bénévoles de la SNSM, les deux sénateurs auteurs du rapport, le sénateur LR de Vendée, Didier Mandelli, et la sénatrice PS du Calvados, Corinne Féret, ont rendu leurs conclusions ce mercredi 23 octobre.

« Améliorer les relations avec le siège national de la SNSM »

Ils ont constaté « un sentiment de manque de reconnaissance du rôle des bénévoles », explique Didier Mandelli, qui ajoute que « les bénévoles ont un sentiment d’éloignement, de réaliser leur mission dans de bonnes conditions, mais de ne pas être reconnus à juste titre par l’Etat, ni par le siège de la SNSM ». « Ils ont besoin de se sentir entendus, soutenus, écoutés » ajoute Corinne Féret.

Les sénateurs préconisent avant tout « d’améliorer les relations entre le siège national de la SNSM et les déclinaisons locales dans les stations » explique la socialiste. L’autre question récurrente est celle « du financement, qui revient toujours ».

« Les bénévoles ne souhaitent pas un statut particulier, ils souhaitent rester bénévoles »

« Je souhaite que l’Etat reconnaisse avant tout le mérite de nos sauveteurs » ajoute Didier Mandelli. « Il l’a fait en attribuant la fonction de collaborateur occasionnel du service public aux sauveteurs disparus aux Sables-d’Olonne ». Mais il appelle « à être cohérent. Soit on considère que c’est une mission de service public et on met en face les moyens humains et techniques. Ou on dit que c’est une association, et on n’a rien à faire car on n’a pas à avoir d’ingérence ».

Mais le sénateur LR précise que « les bénévoles ne souhaitent pas un statut particulier, ils souhaitent rester bénévoles. C’est l’esprit du sauvetage en mer ». La reconnaissance de leur statut de bénévole « passe par d’autres moyens : la formation, la reconnaissance de ces formations et quelques éléments sur la retraite ».

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