Le nouveau député LR du Val d'Oise, Antoine Savignat, applaudi par ses collègues de droite, a critiqué les "mesures anti-pouvoir d'achat" du gouvernement, mardi pour sa première question à l'Assemblée.
"Quand allez-vous comprendre l'exaspération des Français assommés de taxes et de hausse d'impôts?", a lancé M. Savignat, qui a remporté dimanche une circonscription précédemment détenue par la LREM Isabelle Muller-Quoy.
"Si l'on ajoute vos mesures anti-pouvoir d'achat, la liste est encore plus longue et douloureuse pour le porte-monnaie des Français", a ajouté à l'adresse du Premier ministre et ex-LR le nouvel élu, qui venait d'être applaudi debout par le groupe LR.
A l'unisson des critiques de son camp, il a insisté en particulier sur "la hausse massive de la CSG".
"Si vous aviez été à la rencontre de la population lors de votre récent déplacement dans ma belle circonscription, et en particulier des habitants sinistrés par les inondations, vous auriez perçu leur rejet de vos mesures anti-pouvoir d'achat", a aussi taclé M. Savignat, en référence au déplacement jeudi dernier d'Edouard Philippe en soutien à Mme Muller-Quoy.
Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, ex-LR rallié à LREM, qui lui a répondu, ironique: "Pendant quelques instants, j'ai cru que vous défendiez l'augmentation de deux points de la TVA que proposait votre groupe politique" pendant la campagne présidentielle ou "la non-suppression de la taxe d'habitation".
"Nous sommes extrêmement fiers que 21 millions de salariés à la fin du mois de janvier aient vu une augmentation de leur pouvoir d'achat sur leur feuille de paie" par une réduction des cotisations salariales permise par la hausse de CSG, a poursuivi le ministre.
"Nous saluons votre élection, mais je voudrais aussi vous dire que lorsque je siégeais dans vos bancs, il y a eu des élections partielles gagnées par le camp politique que nous partagions et à la fin on a vu comment ça s'est terminé", a conclu M. Darmanin, dans une allusion à l'échec de la droite et de son candidat François Fillon à la présidentielle.
Le président de l'Assemblée François de Rugy (LREM) avait en début de séance souhaité "la bienvenue" aux deux députés élus dimanche, le second étant le sortant LR Ian Boucard dans le Territoire-de-Belfort, dont l'élection de juin avait été invalidée par le Conseil constitutionnel.