Schiappa coanimatrice avec Hanouna: la ministre défend une « bonne initiative »

Schiappa coanimatrice avec Hanouna: la ministre défend une « bonne initiative »

La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a justifié mardi de coanimer une émission...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a justifié mardi de coanimer une émission spéciale sur le grand débat avec l'animateur Cyril Hanouna, une "bonne initiative" pour toucher un plus large public.

Intitulé "La parole aux Français", ce numéro spécial et en direct de l'émission "Balance ton post" sera diffusé vendredi à 22H30 et doit donner la parole à des "retraités, infirmiers, demandeurs d'emploi, commerçants, enseignants, agriculteurs", qui "témoigneront de leur quotidien", avait indiqué C8 lundi dans un communiqué.

La ministre, cible de critiques sur les réseaux sociaux, s'est justifiée mardi sur BFMTV. "Je trouve ça assez incroyable: le fait de mettre de côté une partie de la population du débat public, de leur dire +vous n'êtes pas assez bien pour participer au débat public+, c'est une des raisons qui nous ont amenés à avoir les gilets jaunes", a-t-elle souligné.

"Je crois que c'est au contraire une bonne initiative que d'aller s'adresser à 700.000 personnes qui regardent l'émission de Cyril Hanouna et qui peut-être n'auraient pas su comment participer au grand débat national", a-t-elle poursuivi.

"Twitter s'indigne et s'enflamme extrêmement facilement, c'est une sorte de réflexe de Pavlov, dès lors qu'on sort des codes de la politique traditionnelle", a-t-elle relevé. "J'ai l'habitude, c'était la même chose quand j'ai joué +Les monologues du vagin+ ou quand j'ai délocalisé mon cabinet à Trappes. Il y a un a priori d'indignation, et puis finalement on réalise que faire de la politique en dehors des codes, c'est aussi une manière de ramener des gens vers le débat public", a-t-elle conclu.

Lundi soir, elle avait posté, dans un tweet ironique: "Novembre: +Faut parler à tout le monde, le gouvernement vit trop dans sa bulle et méprise les gens+. Décembre: +Votre grand débat national ça va être de l'entre soi+. Janvier: +Quoi, Schiappa va faire un atelier du grand débat avec les gens qui regardent Hanouna ? Scandale !+".

"Le degré zéro... (mais on savait déjà!)", a réagi sur Twitter le député RN Sébastien Chenu.

"Si les ministres deviennent journalistes, il n’y a plus besoin de journalistes, on revient à l'URSS, c'est grave", a de son côté estimé Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, sur LCI mardi.

Interrogée sur France 2 sur l'initiative de sa collègue, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a reconnu qu'elle-même "ne l'aurai(t) pas fait personnellement". "Je crois que mon rôle en tant que ministre, c'est plus d'écouter, de regarder ce qui ressort des débats plutôt que d'animer des débats. Ensuite, évidemment, si c'est souhaité par les gens, un ministre peut aussi animer un débat", a-t-elle ajouté.

Dans la même thématique

Schiappa coanimatrice avec Hanouna: la ministre défend une « bonne initiative »
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Schiappa coanimatrice avec Hanouna: la ministre défend une « bonne initiative »
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le