SDF: Le gouvernement ne cherche pas à « minimiser les chiffres », assure Denormandie
Julien Denormandie a défendu dimanche la politique menée face aux problèmes des sans abri, et a rejeté l'accusation de "vouloir...

SDF: Le gouvernement ne cherche pas à « minimiser les chiffres », assure Denormandie

Julien Denormandie a défendu dimanche la politique menée face aux problèmes des sans abri, et a rejeté l'accusation de "vouloir...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Julien Denormandie a défendu dimanche la politique menée face aux problèmes des sans abri, et a rejeté l'accusation de "vouloir minorer le nombre de SDF", lancée par le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, Louis Gallois.

"Je refuse ce que dit Louis Gallois, comme quoi le gouvernement chercherait à minimiser les chiffres. Je refuse totalement une telle accusation", a dit M. Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, durant Le grand jury RTL/Le Figaro/LCI, soulignant que "s'il y a bien une chose que fait toujours ce gouvernement, c'est partir de la réalité".

Dans le Journal du Dimanche, Louis Gallois a également jugé "insupportables" des propos de M. Denormandie remontant à plusieurs jours laissant penser que seulement une cinquantaine d'hommes isolés dorment dans la rue en Île-de-France, dont le secrétaire d'État s'est expliqué dimanche.

"Je parle du nombre de personnes qui appellent le Samu social de Paris en fin de journée et à qui on dit (...) +nous ne sommes pas en capacité de vous offrir un hébergement+ (...), le chiffre correspond précisément à cela", mais "ce chiffre évidemment, évidemment ne correspond pas au nombre de personnes qui dorment dans la rue", a-t-il souligné au Grand jury.

"Les associations donnent un chiffre" de 2.000 à 3.000 sans abri dormant dans la rue, "ils sont certainement plusieurs milliers, je n'ai aucune raison de les contredire", a-t-il ajouté.

Interpellé sur les propos du député LREM de Paris, Sylvain Maillard, qui avait affirmé le 5 février que "même dans les cas de grand froid, certains SDF ne souhaitent pas être mis à l'abri", M. Denormandie a répondu: "ces propos, je ne suis absolument pas en phase avec cela". "Être dans la rue ce n'est pas une situation choisie, c'est une situation subie, la rue ça tue", a-t-il martelé.

Pour autant, il a souligné qu'"aucun gouvernement n'a ouvert autant de places d'hébergement d'urgence, c'est plus 13.000 places depuis le 1er novembre", et "si vous prenez le dispositif d'hébergement d'urgence plus le dispositif d'accueil des demandeurs d'asile, c'est plus de 220.000 places qui sont ouvertes, c'est l'équivalent de la ville de Rennes".

"Depuis cinq ans la pression est de plus en plus forte, d'une part à cause de la crise économique, d'autre part à cause de la crise migratoire", et "les efforts de l'Etat sont sans précédent", a-t-il ajouté.

Enfin, alors que Louis Gallois a réclamé des autorités "un travail de fond qui traite les problèmes des personnes à la rue, en campement, sous la tente, dans les squats", M. Denormandie a promis que le gouvernement allait "traiter le sujet de bout en bout".

"L'objectif du gouvernement c'est de faire sortir les gens de l'hébergement d'urgence, arrêter d'avoir juste un abri, mais demain avoir une adresse, avoir un logement et donc là on a pris des mesures extrêmement fortes pour pouvoir faire sortir les gens de l'hébergement d'urgence", a-t-il assuré.

A ce propos, il a évoqué le dispositif Solibail permettant aux propriétaires de louer leurs appartements à des associations, et la possibilité de "réquisitionner des bureaux" qui pourrait être offerte par le prochain projet de loi sur le logement.

Partager cet article

Dans la même thématique

SDF: Le gouvernement ne cherche pas à « minimiser les chiffres », assure Denormandie
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le