Union nationale :
« Nous avons de vraies divergences de vue avec Emmanuel Macron sur la gestion de cette crise sanitaire et économique. Il faut arrêter avec le catéchisme de l’union nationale que l’on nous sert à toutes les sauces.
Sur la gestion globale, son anticipation, il y a de quoi être critique. Le gouvernement fait preuve d’amateurisme et il devra prendre ses responsabilités et rendre des comptes. Le gouvernement ment aux Français et se montre incapable de gérer cette crise.
Je voudrais plus de transparence dans la prise de décision et par exemple que les comptes rendus de réunions du comité scientifique soient rendus public. C’était une erreur de maintenir le premier tour des municipales sur la base de leur avis. Dans les bureaux de vote, les conditions de sécurité n’étaient pas réunies et respectées ».
Politiques de santé et plan hôpital :
« En 2010, le RN a demandé la démission de Roselyne Bachelot. Nous savons aujourd’hui qu’elle avait raison mais à l’époque nous manquions d’informations. Depuis, avec Xavier Bertrand ou Marisol Touraine, il y a eu une baisse constante des moyens accordés à la réserve sanitaire. Là encore, il faudra qu’ils s’en expliquent.
Sur le plan en faveur de l’hôpital, pour nous, c’est du vent. Quand ? Combien ? Pour qui ? Beaucoup de questions restent sans réponse. Ce que nous payons aujourd’hui ce sont les décisions successives des gouvernements de droite comme de gauche.
Il y a un problème spécifique avec les infirmiers libéraux. Ils sont en première ligne et on les envoie au feu sans protection ».
État d’urgence sanitaire et confinement :
« C’est une loi qui amène un certain nombre de pansements. Le gouvernement reste assez timide sur sa capacité à épauler les Français en matière sanitaire comme économiquement.
Si certaines décisions ont vocation à déconstruire le droit du travail, nous serons là pour nous y opposer. Sur le confinement, il n’est pas respecté dans certaines zones du territoire et le couvre-feu se justifie. J’ai par exemple demandé qu’il soit mis en place à Denain mais la mairie s’y oppose. Il y aura une mission de suivi et nous souhaitons y participer. Il faut contrôler et évaluer l’ensemble des mesures prises par le gouvernement.»
L’après crise :
« Il faudra des mesures fortes et une politique de nationalisation. Le Président à parler de rupture. La première rupture est avec l’Europe qui a démontré sa nullité dans la gestion de cette crise. Il faudra revoir l’espace Schengen.
Il faut un État stratège. Depuis des années, l’Etat a reculé sur les domaines régaliens et cette crise le démontre ».
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