Sébastien Chenu (RN) : « De Zemmour à Montebourg, nous tendons la main à tout le monde »
Invité de la matinale de Public Sénat, Sébastien Chenu s’est montré rassembleur. Le député RN du Nord a tendu la main à « tout le monde » pour battre Emmanuel Macron, le véritable « adversaire » du Rassemblement national. Le porte-parole du RN n’a tout de même pas manqué d’égratigner Éric Zemmour, concurrent le plus immédiat de Marine Le Pen à l’extrême-droite de l’échiquier politique.

Sébastien Chenu (RN) : « De Zemmour à Montebourg, nous tendons la main à tout le monde »

Invité de la matinale de Public Sénat, Sébastien Chenu s’est montré rassembleur. Le député RN du Nord a tendu la main à « tout le monde » pour battre Emmanuel Macron, le véritable « adversaire » du Rassemblement national. Le porte-parole du RN n’a tout de même pas manqué d’égratigner Éric Zemmour, concurrent le plus immédiat de Marine Le Pen à l’extrême-droite de l’échiquier politique.
Louis Mollier-Sabet

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« C’est une victoire idéologique, on a mis 30 ans à convaincre les Français et aujourd’hui l’ensemble de la classe politique fait le même constat que nous » se réjouit Sébastien Chenu. Force est de constater que, quand le député RN du Nord fait le tour du spectre politique, il revendique des convergences avec de nombreux candidats, ou proto candidats, à l’élection présidentielle. « De Zemmour à Montebourg, nous tendons la main à tout le monde » ose même Sébastien Chenu, qui voit dans ce curieux attelage des « points de convergence. » D’après lui, l’ancien ministre du Redressement productif « est tout à fait compatible avec ce que nous pensons sur le libéralisme, le mondialisme et les questions économiques. » Un baiser de la mort pour l’ancien membre du parti socialiste qui avait dû rétropédaler après avoir proposé de bloquer les transferts d’argent des immigrés irréguliers vers l’étranger.

« Personne n’imagine Éric Zemmour Président de la République »

En ce qui concerne le polémiste, les relations avec le RN, électorat commun oblige, sont un peu plus complexes. « Dans un premier temps, les gens se disaient qu’il représentait une nouveauté intéressante. Puis on a vu le polémiste qu’il disait qu’il fallait changer les prénoms des jeunes Français pour régler le problème de l’immigration, ce n’était pas crédible » analyse Sébastien Chenu. Le député RN du Nord regrette d’ailleurs qu’Éric Zemmour attaque « sans cesse » Marine Le Pen avec un ton « très inconvenant, très méprisant » et même misogyne d’après lui : « Peut-être parce que c’est une femme, je ne me l’explique pas autrement. C’est sûr que pour quelqu’un qui dit que ‘là où les femmes arrivent, le pouvoir s’évapore’, voir Marine Le Pen doit lui donner des vapeurs. »

Le porte-parole du Rassemblement national n’est pourtant lui-même pas tendre avec le candidat non déclaré à l’élection présidentielle : « Il a un discours très dur, très antisocial. Il y a un côté ‘morts aux pauvres’chez Éric Zemmour. Être Président de la République, cela ne s’improvise pas. C’est un polémiste très à l’aise sur un plateau télé, mais personne n’imagine Éric Zemmour Président de la République. » Mais Sébastien Chenu ne semble pas rancunier et appelle au rassemblement : « Je dis à tous les amis d’Éric Zemmour et à tous les amis d’Arnaud Montebourg : ‘venez nous donner un coup de main pour battre Emmanuel Macron’. On a besoin de tout le monde. » Le Président de la République constitue ainsi le « vrai adversaire » du Rassemblement national, les autres ne sont « que des concurrents. »

Des concurrents qui « manquent fondamentalement de courage » d’après le député du Nord, qui pense cette fois aux LR, en pleine campagne pour désigner leur futur candidat : « Le problème des Républicains, c’est ce manque de sincérité incroyable qui fait qu’à 20h01 le soir du 1er tour, tous appelleront à voter Emmanuel Macron, on connaît la fin de l’histoire. » Sébastien Chenu voit dans le soutien – refusé par Xavier Bertrand – de Renaud Muselier au Président des Hauts-de-France une preuve que les LR « ne représentent pas une alternative à la politique d’Emmanuel Macron. » On a d’ailleurs appris depuis que le président de la région PACA quittait le parti Les Républicains.

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