Le Premier ministre Sébastien Lecornu enchaîne les consultations depuis sa nomination à Matignon, plaçant les parlementaires et les partis politiques dans l’expectative avant la formation du nouveau gouvernement. Avec une interrogation : trouvera-t-il un socle de soutiens suffisamment large dans une Assemblée nationale très fracturée pour parvenir à gouverner ? « Il faut repartir sur des bases saines », enjoint- Gérard Larcher, le président LR du Sénat.
« Il faut qu’il établisse, notamment avec le socle commun, ce que l’on a appelé un contrat de gouvernement mais qui peut être une lettre-cadre, une feuille de route, dans laquelle vous avez quatre ou cinq piliers : le pilier budgétaire, le pilier régalien, le sujet par exemple de la politique de sécurité, de la politique migratoire et la décentralisation », a-t-il énuméré ce jeudi 25 septembre au micro de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat,
L’élu a néanmoins salué la méthode adoptée par le Premier ministre. « Il réunit les présidents des partis politique, cela me semble important, ce n’était tout à fait le cas avant », pointe-t-il. » Il faut aussi qu’il le fasse avec les présidents des groupes politiques du socle commun », ajoute-t-il.
La déclaration de politique générale est « indispensable »
Alors que les spéculations vont bon train sur l’éventualité d’un discours de politique générale, exercice auquel se plient traditionnellement les chefs de gouvernement fraîchement nommés mais qui n’a rien d’obligatoire, – et qui apparait d’autant plus périlleux en l’absence de majorité -, Gérard Larcher estime qu’il est « indispensable que Sébastien Lecornu le fasse ». Le président du Sénat a d’ailleurs largement laissé sous-entendre que le Premier ministre s’y était engagé devant lui : « Vis-à-vis du Parlement, je lui ai déjà recommandé, et j’ai bien le sentiment qu’il fera une déclaration de politique générale », a-t-il glissé.