Sécheresse : face à une « situation historique », Elisabeth Borne active la cellule interministérielle de crise
Alors que la quasi-totalité des départements ont été contraints d’imposer des restrictions d’eau, Matignon a pris la décision d’activer la cellule interministérielle de crise au moment où la France est confrontée à une « sécheresse exceptionnelle »  

Sécheresse : face à une « situation historique », Elisabeth Borne active la cellule interministérielle de crise

Alors que la quasi-totalité des départements ont été contraints d’imposer des restrictions d’eau, Matignon a pris la décision d’activer la cellule interministérielle de crise au moment où la France est confrontée à une « sécheresse exceptionnelle »  
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Alors que « cette sécheresse est la plus grave jamais enregistrée dans notre pays », la Première ministre, Elisabeth Borne, a décidé d’activer la cellule interministérielle de crise.  

Un outil à plusieurs fonctions

Le dispositif doit permettre « d’assurer une remontée d’information régulière par les Préfets de département des zones les plus touchées, d’anticiper l’activation éventuelle des plans ORSEC ‘eau’ pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures de sécurité civile nécessaires (approvisionnement en eau des communes, livraison d’eau potable, etc.) », précise le communiqué de presse de Matignon. La cellule de crise sera également chargée du suivi les « impacts de cette sécheresse pour nos infrastructures de production d’énergie et de transport et pour notre secteur agricole, notamment le secteur de l’élevage ».

Une coordination d’autant plus nécessaire puisque « les prévisions météo laissent présager que la situation pourrait perdurer sur les 15 prochains jours, voire devenir plus préoccupante encore », souligne Matignon.
La France a connu depuis depuis le début de l’été plusieurs vagues de chaleur « qui viennent renforcer l’évaporation et les besoins en eau ».
« La sécheresse exceptionnelle que nous connaissons actuellement prive d’eau de nombreuses communes et est un drame pour nos agriculteurs, nos écosystèmes et la biodiversité », ajoutent les services de la Première ministre.

Vers une « priorisation des usages »

Élisabeth Borne a demandé aux Préfets de réunir, « dès la semaine prochaine, dans chaque zone de tension les commissions locales de l’eau et, lorsqu’elles existent, les autres structures de concertation locale de gestion de l’eau » afin de définir « la priorisation des usages en cas de nécessité ». « Des mesures de restriction ont été prises et le seront partout où cela est nécessaire afin de garantir les usages prioritaires de santé, de sécurité civile et d’approvisionnement en eau potable », détaille encore Matignon.
A ce jour, 93 départements font déjà l’objet de restriction d’eau, dont 62 considérés « en crise », le niveau d’alerte le plus élevé.  
En déplacement des les Alpes-Maritimes vendredi 5 août, le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, a indiqué que « plus d'une centaine de communes en France n'ont plus d'au potable car il n'y a plus d'eau dans les canalisations ». 

Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.
Mais « sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes », selon Météo-France.

Partager cet article

Dans la même thématique

Sécheresse : face à une « situation historique », Elisabeth Borne active la cellule interministérielle de crise
3min

Politique

Héritage des Jeux : « En 6 ans, on a pu faire ce qu’on aurait dû faire en 30, 35 ans » affirme le sénateur de Seine-Saint-Denis Adel Ziane

Une croisière sur le canal Saint-Denis, des visites des sites olympiques de Paris 2024… Et si les Jeux avaient transformé l’image de la Seine-Saint-Denis au point de rendre ce département plus touristique ? Un an après les JOP, quel est le résultat ? La Seine-Saint Denis a-t-elle changé de visage ? Oui, déclare le sénateur du département Adel Ziane, dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Sécheresse : face à une « situation historique », Elisabeth Borne active la cellule interministérielle de crise
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Sécheresse : face à une « situation historique », Elisabeth Borne active la cellule interministérielle de crise
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le