Second tour de la présidentielle: LR exclut l’abstention face au FN
Les principaux responsables du parti Les Républicains ont laissé éclater leurs divergences, lundi lors d'un comité politique à...

Second tour de la présidentielle: LR exclut l’abstention face au FN

Les principaux responsables du parti Les Républicains ont laissé éclater leurs divergences, lundi lors d'un comité politique à...
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Les principaux responsables du parti Les Républicains ont laissé éclater leurs divergences, lundi lors d'un comité politique à Paris, sur un appel explicite à voter ou non Emmanuel Macron, optant finalement pour un compromis excluant l'abstention au second tour de la présidentielle.

La vingtaine de membres du comité ont décidé de soumettre à un vote, en fin d'après-midi lors d'un Bureau politique de leur parti (les élus LR les plus importants, soit plusieurs dizaines de personnes), un texte affirmant: "face au FN, l'abstention n'est pas un choix. On appelle à voter pour battre Marine Le Pen au second tour et pour notre projet d'alternance aux législatives".

"C'est un compromis", ont expliqué à l'AFP plusieurs participants, entre ceux qui voulaient appeler explicitement à voter Macron (Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Jean-François Copé, Thierry Solère, Gérard Larcher, Luc Chatel) et ceux qui plaidaient, à l'instar de Laurent Wauquiez, pour "faire barrage" à la présidente du FN, mais sans appel explicite en faveur de Macron.

Selon NKM, "la position doit être claire. Ce n'est pas le ni ni. Il faut appeler au vote Macron, comme François Fillon lui-même l'a fait". "C'est une erreur d'enjamber le 2e tour et courir à la législative. Pour nous comme pour Macron. C'est désinvolte vis-à-vis des électeurs", a-t-elle ajouté, selon les mêmes sources.

"Dans notre échec, les affaires ont joué un rôle bien sûr. Mais ce serait une erreur de s'en tenir là. Il faut aussi engager la rénovation de la droite et du centre, incarner notre part de modernité et d'espérance", a-t-elle également affirmé.

M. Estrosi s'est plaint de ce qu'il "ne se retrouve plus dans les LR. Il n'y a plus de diversité". Il a reproché à M. Wauquiez de "refuser d'appeler à voter Macron". M. Bertrand a également affirmé avoir "un différend profond avec Laurent. "Je n’imagine pas que ma famille donne un permis de s’abstenir aux électeurs", a-t-il ajouté.

M. Wauquiez a tenu sa position, à savoir: faire "barrage contre Marine Le Pen" le 7 mai. "C'est suicidaire de se rallier à Macron et ensuite, aux législatives, d'appeler à se battre contre lui", a-t-il argué.

Jean-Frédéric Poisson, Éric Ciotti et François Baroin étaient sur la même position. M. Baroin, qui avait indiqué dimanche soir qu'il voterait Macron "à titre personnel", a expliqué que "pour éviter l'implosion" de LR, "on ne (devait) pas imposer le vote Macron".

Valérie Pécresse, favorable elle aussi au vote Macron, a proposé de trouver un compromis entre toutes ces positions, qui devrait donc faire l'objet d'un vote lors du BP en fin d'après-midi.

LR va ainsi proposer de "soutenir une position claire et de rassemblement conforme à nos valeurs pour le 2e tour de l'élection présidentielle", a résumé Gérard Larcher, président du Sénat et président du Comité politique, dans une déclaration à l'issue de la séance.

Et "dès demain, nous engagerons, en accord avec nos partenaires de l'UDI, la campagne des législatives pour le projet d'alternance, seul capable de redresser la situation de la France", a-t-il ajouté.

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