Second tour : Mélenchon gardera son vote « intime »
L’équipe de Jean-Luc Mélenchon a précisé qu’il prendra la parole dans les prochains jours mais ne dira pas pour qui il votera au second tour car c’est « un choix intime » quelque soit  le résultat de la consultation en ligne.

Second tour : Mélenchon gardera son vote « intime »

L’équipe de Jean-Luc Mélenchon a précisé qu’il prendra la parole dans les prochains jours mais ne dira pas pour qui il votera au second tour car c’est « un choix intime » quelque soit  le résultat de la consultation en ligne.
Simon Barbarit

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Lors d’un point presse en fin de matinée, l’équipe rapprochée de Jean-Luc Mélenchon s’est exprimée sur la consultation en ligne à destination des adhérents de son mouvement. Depuis hier soir les 440 000 personnes qui ont cliqué « j’adhère » sur le jlm2017 avant le 23 avril à 22h peuvent choisir entre trois possibilités pour le second tour : « Choix 1 : Je vote blanc ou nul », « Choix 2 : Je vote Emmanuel Macron », « Choix 3 : Je m'abstiens ». Trois possibilités qui excluent le vote Marine Le Pen. «  A cette heure, plus de 50 000 personnes se sont déjà prononcées » a indiqué Manuel Bompard directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon.

Devant la presse, Alexis Corbière, porte parole de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, et Charlotte Girard co-responsable du programme « l'Avenir en commun » ont tenté de justifier le silence de leur candidat depuis dimanche soir. ». « Jean-Luc Mélenchon aura un choix personnel à faire qu’il gardera sans doute pour lui », « il faut faire la différence entre un choix intime et un choix politique » ont indiqué les orateurs du jour.  S’ils refusent de renvoyer Marine le Pen et Emmanuel Macron « dos à dos », affirmant que pas « une voix ne doit aller au FN », ils les ont dans une certaine mesure rassemblé dans la même critique en affirmant qu’aucun des deux ne répondait « à l’urgence sociale, l’urgence démocratique, l’urgence écologique ».

Ils ont également brocardé le candidat d’En Marche, qui a « pétaradé à la Rotonde » et qui veut « casser le code du travail par ordonnances, veut remettre en cause la retraite et s’aligner sur toutes les politiques d’austérité et accessoirement supprimer 125 000 postes de fonctionnaires » (voir la vidéo Alexis Corbière). Une position difficilement explicable pour un mouvement dont le candidat avait fait de son combat face à Marine Le Pen l’un des marqueurs de sa campagne de 2012 et qui en avril 2002 scandait  « mettez des gants si vous voulez (…) mais votez, abaissez le plus bas possible Le Pen ».

« On n’est pas du tout dans le ni-ni, mais il y a une insistance à ne pas comprendre cette position et à ramener tout le monde en disant : votez Macron quoiqu’il arrive sans réflexion. Il y a des gens qui ne le feront pas. Moi, je ne vous dirai pas quelle est ma position » a expliqué Alexis Corbière avant de renvoyer plusieurs ténors du PS à leurs responsabilités : « Je pense à M.Sapin qui ose parler d’une faute morale (…) mais il arrive à se regarder dans une glace ? Il en est fier de son bilan avec son ami François Hollande ? (…) L’extrême droite n’est pas au second tour à cause de Jean-Luc Mélenchon, elle est au second tour à cause du bilan terrible de François Hollande ».  Interrogé sur leurs électeurs qui comptaient voter pour Marine Le Pen, Alexis Corbière a répondu : « ils ont tort. Il n’y a pas de passerelle, pas de racisme chez nous. La direction du Front National sont des xénophobes, des racistes ».

Jean-Luc Mélenchon devrait s’exprimer avant mardi prochain  et probablement sur l’un de ses réseaux sociaux a indiqué Charlotte Girard.

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