Elections européennes : qui peut se présenter ?
Tandis que la campagne pour le scrutin du 9 juin est lancée, les partis politiques achèvent de constituer leurs listes. Qui peut candidater ?
Par Simon Barbarit
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Le ministre de l’Intérieur se sait attendu au tournant. Un an et demi après le « fiasco », pointé dans un rapport du Sénat, de la finale de la ligue des champions de football au Stade de France et à quelques mois des Jeux Olympiques, la Coupe du monde de rugby, troisième événement sportif le plus important et suivi du monde, va devoir se dérouler sans accroc.
Premier enseignement tiré par Gérald Darmanin, le dispositif de sécurité n’est pas uniquement centré sur l’hooliganisme, un écureuil relevé par la commission d’enquête du Sénat sur les évènements la finale de la Ligue des champions au Stade de France en 2022. « On voit bien que le danger principal, c’est celui de la délinquance, indépendamment de celui du terrorisme […] Sans toucher au nombre de policiers et gendarmes qui font de l’ordre public, nous avons quintuplé le nombre de forces de police pour la lutte contre la délinquance », a-t-il indiqué.
Pour accueillir 600 000 visiteurs attendus entre le 8 septembre et le 28 octobre pour suivre les 48 matchs qui se dérouleront dans neuf villes hôtes, le ministre a annoncé « un niveau de sécurité maximal ». 5100 policiers et gendarmes seront mobilisés les jours matchs classiques avec un pic à 7500 pour les matchs à enjeu, comme celui d’ouverture ou encore la finale. A cela s’ajouteront les 5000 agents de sécurité mobilisés par l’organisateur de l’évènement, le groupement d’intérêt public France 2023.
Il y a quelques mois, pour expliquer les troubles de la finale de la Ligue des Champions, Gérald Darmanin avait avancé la présence de 30 000 supporters sans billets ou munis de faux billets. Pour lutter contre la fraude, « tous les billets de la Coupe du Monde de rugby seront dématérialisés », a-t-il confirmé, suivant également une recommandation de la commission d’enquête du Sénat.
L’engorgement de certaines voies d’accès du Stade de France en raison d’un préfiltrage des billets mise en place dans le cadre du dispositif antiterroriste avait été qualifié de « peu conclusif et inopportun » par le Sénat. « L’accueil dans un cadre festif des supporters a été négligé », avait déploré la commission d’enquête. Depuis, « les cheminements pour accéder au Stade France ont été parfaitement revus par le préfet de police », a assuré Gérald Darmanin.
En ce qui concerne la vidéosurveillance, 4 millions d’euros ont été alloués pour soutenir 29 communes concernées. 550 caméras supplémentaires ont été installées dans la région Ile de France. Mais contrairement à ce qui avait été évoqué lors des débats parlementaires, l’expérimentation de la vidéosurveillance automatisée par intelligence artificielle ne sera pas opérationnelle pour cet évènement. Il s’agit d’un des points forts de la loi Jeux Olympiques adoptée en mai. Cette vidéoprotection fonctionne avec des algorithmes, qui analysent en temps réel les images pour détecter certains événements prédéterminés considérés comme « anormaux », mouvements de foule, une personne qui court, attroupement…
Toutefois, comme l’a rappelé, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, de nouveaux délits prévus dans le cadre de cette loi s’appliqueront, quant à eux bien, à la Coupe du monde de Rugby. Il s’agit de sanctions renforcées en cas d’intrusions sur les terrains.
Interrogé sur les principales menaces pesant sur cette coupe du Monde, le ministre de l’intérieur a cité « la menace terroriste islamiste ou d’ultradroite ».
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