Un rapport parlementaire, paru hier, montre que le département de Seine-Saint-Denis est sous-doté comparé à d'autres territoires. Alors que tous les parlementaires de Seine-Saint-Denis doivent se réunir aujourd’hui à Bobigny pour réclamer « l'égalité républicaine», Jean-Christophe Lagarde dénonce le traitement de son département par l’État : « Je pense qu’il y a plus eu un abandon qu’un aveuglement. Aujourd’hui en Seine-Saint-Denis, nous nous réunissons avec les 13 parlementaires de la République pour montrer qu’il y a un abandon de notre territoire. Suite à un rapport parlementaire, on voit que l’on donne moins aux départements où les gens ont le plus de difficultés. (…) Quand vous abandonnez un certain nombre de populations, un certain nombre de quartiers, vous jetez ces populations dans les bras d'autres gens. Cela peut-être des trafiquants ou des islamistes.
Il poursuit et demande à l’État un plan pour la Seine-Saint-Denis : « C’est une première : il y a une semaine, le Premier ministre a reconnu que la Seine-Saint Denis était un département qui est maltraité. Je ne suis pas partisan de la politique spectacle. Ce n’est pas le coup de baguette magique et les 40 ans d’abandon de la Seine-Saint-Denis qui va régler les problèmes en quinze jours. J’attends maintenant un plan du gouvernement de remonter en charge pour que quand on donne un euro ailleurs, on donne aussi un euro en Seine-Saint-Denis. »