Le sénateur LR de la Meuse, Gérard Longuet, était l’invité de Sénat 360 sur Public Sénat, ce jeudi. Interrogé sur la création du nouveau groupe « République et territoires – les indépendants » au Sénat, il souligne la difficulté d’y avoir un message commun.
Le président du groupe, le sénateur LR « Claude Malhuret, est un homme libre. Il a rassemblé des gens qui ont la même attitude. Le seul ennui quand vous rassemblez des indépendants, généralement vous n’avez pas de pensée commune. Donc c’est un groupe qui n’existe pas. Enfin il existe, mais quand vous fédérez des indépendants, c’est relativement difficile d’avoir un message commun. Au groupe LR, on peut avoir des avis différents, on débat entre nous, et quand il y a un point de vue majoritaire, il s’impose à nous tous » affirme Gérard Longuet. Faut-il les exclure du parti LR ? « Sûrement pas » selon l’ancien ministre de la Défense.
Interrogé sur les propos d’Emmanuel Macron, en Corrèze, sur le « bordel » fait par des salariés de GM&S, Gérard Longuet le comprend et se dit « plutôt d’accord » avec lui sur le fond.
« Le Président Macron est comme il est. C’est une intelligence vive, aiguë, en général bien élevée et qui a parfois les mots de tous les jours pour désigner une situation » estime le sénateur. « Sur l’histoire du désordre, il est vrai que dans cette lutte sociale, il y a des gens qui recherchent de l’emploi et des gens qui animent la notoriété du combat. Je suis plutôt en accord (sur le fond). Si on élit un Président qui a moins de 40 ans, il se comportera comme un Président de moins de 40 ans. On le savait en l’élisant » ajoute-t-il. « Je crois qu’il n’y aucune stratégie, je crois que c’est quelqu’un qui est assez naturel. (…) Il faut accepter l’idée que le Président du quinquennat est descendu dans l’arène de la politique politicienne. Ce n’est plus le Président du septennat ».
Lors d'un déplacement à Egletons, au cours d'un aparté avec le président de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, qui évoquait les difficultés à recruter d'une entreprise de fonderie d'Ussel, Emmanuel Macron a estimé que « certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu'il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n'est pas loin de chez eux ». Le déplacement avait été perturbé plus tôt par un rassemblement de salariés et ex-employés licenciés de l'équipementier automobile GM&S, qui se sont heurtés aux forces de l'ordre.