Sénat : Larcher réunit un groupe de travail institutionnel
Alors qu’une réforme de l’Assemblée nationale est prévue dans le cadre d’un plan de réformes d’économies, le Sénat devrait emprunter la même voie. Gérard Larcher refuse de parler de réformes mais annonce qu’il réunira un groupe de travail institutionnel à la mi-novembre. Le vice-président du Sénat, Philippe Dallier, a confirmé à publicsénat.fr qu’une réflexion était en cours et qu’une décision devrait être prise en décembre, pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2018.

Sénat : Larcher réunit un groupe de travail institutionnel

Alors qu’une réforme de l’Assemblée nationale est prévue dans le cadre d’un plan de réformes d’économies, le Sénat devrait emprunter la même voie. Gérard Larcher refuse de parler de réformes mais annonce qu’il réunira un groupe de travail institutionnel à la mi-novembre. Le vice-président du Sénat, Philippe Dallier, a confirmé à publicsénat.fr qu’une réflexion était en cours et qu’une décision devrait être prise en décembre, pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2018.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Dimanche, le JDD publiait les mesures esquissées par Florian Bachelier, premier questeur de l’Assemblée nationale, dans le cadre d’un plan de réformes d’économies au Palais Bourbon. Le Sénat devrait lui aussi s’engager sur la voie des réformes. « Je vais réunir le groupe de travail institutionnel à partir de la mi-novembre et je le présiderai moi-même » assure le président du Sénat tout en réfutant le terme de réforme. Hier, Le vice-président du Sénat, Philippe Dallier, a confirmé à publicsénat.fr qu’une réflexion était en cours et qu’une décision devrait être prise en décembre, pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2018.

« Dans le projet que j’ai présenté à mes collègues » il est question de savoir « comment on fait mieux la loi, comment les commissions peuvent débattre notamment de projet de loi ou de proposition de loi, comment on est plus efficace dans le contrôle. Ce sont cela les enjeux d’un parlement qui répond mieux aux attentes des collectivités territoriales, des élus et des citoyens » précise Gérard Larcher. Le président du Sénat précise par ailleurs qu’ils réfléchissent à la mise en place d’une « plateforme de rencontre notamment entre les élus et les sénateurs. »

« Se ressembler n’a de sens si c’est pour être plus efficace et je crois que la dissemblance est aussi une richesse » affirme Gérard Larcher 

Concernant une éventuelle coordination des règles régissant les deux chambres, Gérard Larcher estime qu’il « peut y avoir une certaine coordination, nous en parlerons dans quelques jours avec François de Rugy » précise-t-il. Gérard Larcher insiste toutefois sur le fait que « chacune des chambres du parlement a aussi sa personnalité, son mode électoral, sa mission, sa fonction. Nous sommes les représentants des collectivités territoriales, nous sommes une assemblée très attentive aux libertés individuelles et collectives on l’a vu récemment sur le texte terrorisme. » Et d’ajouter que « se ressembler n’a de sens si c’est pour être plus efficace et je crois que la dissemblance est aussi une richesse. »

À noter qu’en 2015 le Sénat a opéré une réforme de son règlement intérieur. Des mesures destinées à encadrer l’utilisation de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) et à introduire la possibilité de sanctionner financièrement l’absentéisme des sénateurs ont été intégrées. La réforme du règlement intérieur a aussi introduit la réduction du temps de parole en séance ainsi que l’expérimentation de la possibilité de légiférer directement en commission pour certains textes. Cette dernière mesure a d’ailleurs inspiré François de Rugy, qui propose désormais la même chose pour l’Assemblée. 

Lire aussi : Réforme du Parlement : une « course à l’échalote » entre le Sénat et l’Assemblée ?

Dans la même thématique

Sénat : Larcher réunit un groupe de travail institutionnel
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Sénat : Larcher réunit un groupe de travail institutionnel
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le