Sénatoriales 2017: les points chauds

Sénatoriales 2017: les points chauds

Avec un record de 1.996 candidatures et la multiplication de listes dissidentes, tous les responsables politiques s'accordent sur...
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Par Jean-Louis PREVOST

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Avec un record de 1.996 candidatures et la multiplication de listes dissidentes, tous les responsables politiques s'accordent sur la difficulté de prévoir le résultat des élections sénatoriales. Voici une liste non exhaustive des points chauds.

- Paris

Record de listes dans la capitale: treize pour onze sièges. A droite, on retrouve les trois listes présentes en 2011 avec les mêmes têtes de listes, les sortants Pierre Charon (LR), Philippe Dominati (dissident LR) et Yves Pozzo di Borgo (UDI), auxquelles il faut ajouter une quatrième liste emmenée par l'ancienne sénatrice Catherine Dumas (LR).

En revanche, la gauche qui était unie il y a six ans part dispersée. La liste PS de Rémi Féraud est en concurrence avec une liste de l'adjoint à la santé d'Anne Hidalgo, Bernard Jomier, et avec la liste REM conduite par Julien Bargeton, l'adjoint aux finances. Pierre Laurent, le numéro un du PCF, est assuré de conserver son mandat, et l'écologiste Esther Benbassa a ses chances.

- Seine-et-Marne

Promise initialement à l'ancienne ministre PS Nicole Bricq, l'un des premiers soutiens d'Emmanuel Macron au Sénat, la tête de liste REM a finalement été attribuée à un ancien LR, le maire de Bailly-Romainvilliers Arnaud de Belenet. Une décision qui a motivé le retrait de l'ancienne ministre de la vie politique, peu avant son décès accidentel. Les listes LR et PS sont menées par les sortants Anne Chain-Larché et Vincent Eblé qui devraient être réélus.

- Yvelines

Le président LR du Sénat Gérard Larcher se voit défier sur son terrain par un dissident LR, l'ancien député Jacques Myard, maire de Maisons-Lafitte, et deux autres listes divers droite. REM et le MoDem présentent chacun leur liste. Les législatives s'étaient soldées par un désastre pour LR dans le département, mais M. Larcher compte sur sa popularité auprès des maires. A gauche, Philippe Esnol qui siège au sein du RDSE et a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle, va tenter de garder son siège.

- Essonne

La droite semble en position de force dans ce département où elle s'est renforcée aux municipales. Le PS fait front uni derrière l'ancien bras droit de Manuel Valls, Carlos Da Silva. Mais le suppléant de l'ancien ministre Jean-Vincent Placé, le communiste Bernard Vera, mène sa propre liste. A noter sur la liste LR la présence en position éligible de Laure Darcos, l'épouse de l'ancien ministre de l'éducation.

- Seine-Saint-Denis

La présidente du groupe communiste Éliane Assassi défend son siège dans cet ancien fief du PCF. Trois autres listes de gauche se présentent, dont celle d'un autre sortant, Gilbert Roger (PS). A droite, si les sortants Philippe Dallier (LR) et Vincent Capo-Canellas ne devraient pas avoir de problème, il n'en est pas de même pour l'ancien ministre Eric Raoult qui se présente pour la première fois aux sénatoriales.

- Isère

Dans ce département comptant la seule grande ville écologiste et alliés de gauche, Grenoble, et où cinq sièges sont à pourvoir, la liste EELV-PCF pourrait tirer son épingle du jeu pour remplacer la communiste sortante Annie David.

André Vallini (PS), candidat à sa réélection, estime que "la colère monte chez les élus locaux même chez ceux qui avaient parrainé Macron", sans savoir si cela profitera à la gauche ou à la droite.

- Morbihan

Après la surprise de 2011 qui avait vu la gauche rafler les trois sièges du département, la droite et le centre devraient réaliser une percée dans ce département traditionnellement le plus marqué à droite de Bretagne.

- Nord

Pas moins de cinq listes de droite sont en compétition pour gagner l'un des onze sièges en compétition. D'abord celles de l'ancien ministre et maire de Lambersart Marc-Philippe Daubresse (LR) et de l'ex-secrétaire d’État Valérie Létard (UDI), sénatrice sortante. Mais il faudra compter aussi avec la liste de l'ancien député Jean-Pierre Decool, voire celles de Jean-Pierre Bataille, maire de Steenvoorde, et de Dany Wattebled, maire centriste de Lesquin, dans l'agglomération lilloise.

Malgré les défaites accumulées par les socialistes nordistes depuis 2014, l'ancien ministre des Sports Patrick Kanner, tête de liste PS, devrait être élu.

- Pas-de-Calais

Déjà très affaiblis par leurs revers électoraux successifs depuis les municipales de 2014, les socialistes du Pas-de-Calais - quatre sièges sur sept dans l'assemblée sortante - partent en ordre dispersé. La fédération départementale soutient le président sortant du Conseil départemental, Michel Dagbert, qui doit faire face au dissident Jean-Pierre Corbiset.

La tête de liste du FN, Christopher Szczurek, pourrait en profiter pour enlever un siège dans ce département dont Marine Le Pen est l'une des députés, même s'il est handicapé par la concurrence de deux autres listes d’extrême droite.

- Pyrénées-Atlantiques

REM ne présente pas de liste dans le bastion de François Bayrou, laissant les coudées franches à la liste MoDem conduite par Denise Saint-Pé. A gauche, les deux sénateurs PS sortants, Georges Labazée et Frédérique Espagnac, font listes séparées.

- Guadeloupe

Tête de liste PS, l'ancien ministre des Outre-mer Victorin Lurel se présente pour la première fois aux sénatoriales. Mais parmi ses adversaires il a cinq listes DVG. Si les trois sénateurs sortants sont tous passés à la République en Marche!, aucun ne se représente. La liste REM est dirigée par un élu régional, Dominique Théophile.

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