Politique
Deux semaines après la mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale tente de mobiliser pour une nouvelle journée de contestation contre les orientations budgétaires. Néanmoins, le nombre de participants devrait être en recul.
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Dans le domaine de la parité, un écart s’est creusé entre l’Assemblée nationale et le Sénat, après les dernières élections législatives : on compte aujourd’hui 224 femmes députées (38,8%) alors que 87 sénatrices (25%) siégeaient au Palais du Luxembourg après le renouvellement sénatorial de 2014.
Le taux de femmes au Sénat sera donc observé de près au soir des élections sénatoriales, le dimanche 24 septembre.
Depuis le début du XXIe siècle, le taux de femmes au Sénat connaît une croissance lente et est passé de 10,9% de femmes au Sénat en 2001 à 25% en 2014.
Afin de faciliter l’accès des femmes à cette fonction élective, des règles strictes de parité ont été prises ces dernières années. Dans les départements élisant les sénateurs à la proportionnelle, les listes de candidats doivent être paritaires et alterner un homme et une femme (ou inversement!) (loi du 6 juin 2000).
Dans les départements élisant les sénateurs au scrutin majoritaire uninominal, le binôme candidat/suppléant doit être paritaire (loi du 2 août 2013). (consultez l’évolution des lois facilitant l’accès des femmes aux mandats électifs)
Ces règles de parité peuvent entraîner des dissidences masculines. Sur une liste de candidats, quand une troisième place masculine ou une 5e place est non éligible selon la situation électorale du département, certains candidats masculins choisissent de mener une liste dissidente, pour avoir plus de chances d’être élus. C’est le cas dans la Manche, où les sénateurs (LR) Philippe Bas et Jean Bizet présentent deux listes séparées.
En termes de parité, les formations politiques peuvent faire encore des progrès dans les candidats qu’elles présentent aux sénatoriales.
Parmi les têtes de listes, des places théoriquement plus éligibles que les autres, Europe Ecologie - Les Verts est le seul parti à présenter plus de femmes que d’hommes (9 femmes têtes de listes pour 6 hommes). Derrière, on trouve La République en Marche, le Parti socialiste, les communistes, qui présentent tous un tiers de femmes parmi leurs têtes de listes. Moins d’un quart de femmes sont placées têtes de listes chez et l’UDI (18%), le Front national (17%) et Les Républicains (16%).
Dans les départements au scrutin majoritaire uninominal, on trouve moins de femmes candidates que de suppléantes. La République en Marche présente 39% de candidates, l’UDI et les communistes un tiers et le Front national un quart. Chez les Républicains, sur 23 binômes candidat/suppléant, on compte 20 suppléantes.
En Mayenne, le bulletin du candidat EELV pour les sénatoriales en Mayenne, Claude Gourvil, a été invalidé pour avoir qualifié sa suppléante de… « suppléante ». Le code électoral n’emploie que le masculin. Une application trop stricte et « ridicule » selon le candidat. La commission électorale a maintenu sa décision.
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