Paris est toujours un peu à part, lors des scrutins sénatoriaux. Dans la capitale, l’union de la gauche fait le plein pour cette élection. La liste menée par le sénateur PS sortant, Rémi Féraud, remporte 8 des 12 sièges. Soit un de plus qu’aujourd’hui. C’était l’objectif de la liste PS-EELV-PCF, qui comptait a minima sur 7 sièges.
Avec ce huitième poste pour la liste de gauche, les écologistes gagnent ainsi un troisième siège. Après leur progression, lors des dernières municipales, EELV pouvait espérer faire élire deux sénateurs. Outre l’ancien candidat à la présidentielle, Yannick Jadot, et Antoinette Guhl, Anne Souyris, adjointe à la mairie de Paris, va donc faire son entrée au Palais du Luxembourg.
Les socialistes ont quant à eux trois sièges : ceux des sortants Rémi Féraud et de Marie-Pierre de la Gontrie, ainsi que Colombe Brossel, adjointe d’Anne Hidalgo, qui a suivi de près la préparation de la liste. Le Parti communiste conserve un siège, avec un autre adjoint de la maire de Paris, Ian Brossat, qui occupait la troisième place de la liste.
« Très heureuse », Anne Hidalgo salue « une belle victoire de la gauche, des écologistes rassemblés »
« Très heureuse », la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, salue dans la capitale « une belle victoire ce soir de la gauche, des écologistes rassemblés ». « La gauche montre que quand elle est rassemblée, qu’elle a des valeurs, qu’elle n’est pas dans un combat idéologique, mais qu’elle est constructive, dans le faire, ça marche ».
Elle ne se prive pas de railler la droite. « Que n’a-t-on entendu. La droite parisienne contestait notre légitimité », mais malgré les « coups de boutoir de la droite, de Madame Dati, aujourd’hui, nous célébrons notre victoire », ajoute la maire de Paris. « La droite parisienne, avec Rachida Dati, c’est une bombe à fragmentation de la droite. Ils montrent qu’ils ne sont pas dans une capacité de rassemblement », ajoute-t-elle encore, avant de relever que « la majorité présidentielle n’a aucun siège ».
« L’union a été gagnante à Paris. Elle se renforce avec la montée des écologistes », avec trois écologistes, « c’est historique », s’est félicité Yannick Jadot, en arrivant Salle des conférences, au Sénat.
La droite résiste, déception pour Pierre Charon
La droite s’en tire bien, malgré la division. Pas moins de trois listes étaient en lice. La liste officielle de Catherine Dumas fait trois sièges, et envoie donc au Sénat l’avocat Francis Szpiner, ainsi que Marie-Claire Carrère-Gée. L’eurodéputée Agnès Evren, qui préside la fédération LR de Paris, est élue. Elle était partie en dissidence, après avoir été évincée de la liste officielle.
Déception en revanche pour Pierre Charon, qui n’a pas réussi son pari. Ce fidèle sarkozyste avait lancé sa liste dissidente, faute d’avoir été retenu sur la liste officielle, bien qu’il soit sortant.
C’est aussi une déconvenue pour le sénateur Renaissance sortant, Julien Bargeton. Il est battu. Mais la bataille s’annonçait difficile. La majorité présidentielle n’a que 11 conseillers de Paris, alors qu’il en fallait 13 pour assurer le siège.