L’hémicycle du Sénat

Sénatoriales 2023 : la composition et les effectifs des groupes politiques officialisés

Les différents groupes ont remis ce 3 octobre la liste de leurs membres. Tour d’horizon des évolutions numériques.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Le renouvellement des différentes instances du Sénat se poursuit. Au lendemain de la réélection de Gérard Larcher au plateau, les groupes ont officiellement acté leur composition, en remettant à la présidence la liste de leurs membres. De sources parlementaires, Public Sénat fait le point sur les derniers chiffres du jour.

Les groupes qui se renforcent

Les Indépendants progressent de quatre sièges. Le groupe Les Indépendants – République et territoires, présidé par Claude Malhuret affiche une solide dynamique. Parti de onze sénateurs à sa création en 2017, cette équipe de sénateurs allant de la droite au centre droit comptait 14 sénateurs à la veille des élections sénatoriales du 24 septembre. Grâce au renfort de plusieurs élus présentés par Horizons, le parti d’Édouard Philippe, les Indépendants sont désormais 18. Ce chiffre lui permet de décrocher l’une des huit vice-présidences en jeu.

Le CRCE gagne trois sièges de plus. C’est un succès inattendu, après la perte de plusieurs mairies communistes en 2020. Le groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) fait mieux qu’aux précédentes sénatoriales. Fort de 18 membres contre 14 auparavant, il conserve sa place de deuxième force de la gauche sénatoriale, derrière les socialistes. De quoi conserver sa vice-présidence.

Trois sièges supplémentaires pour les écologistes. Trois ans après la reformation d’un groupe vert au Sénat, le « GEST » (groupe écologiste – solidarité et territoires) s’étoffe à nouveau. Il passe de 14 à 17 membres. C’est la conséquence des bons résultats des écologistes aux municipales de 2020, à l’origine de la composition du corps électoral des dernières élections sénatoriales.

Le RDSE arrache deux sièges. Plus vieux groupe du Sénat, le Rassemblement démocratique social et européen (RDSE) est lui aussi parvenu à étoffer le nombre de ses membres. Composé en majorité de sénateurs issus de la famille radicale (de gauche ou tendance valoisienne), le RDSE emmené par Maryse Carrère depuis hier a fait les comptes : ils sont maintenant 16, soit deux de plus.

Situation inchangée ou quasi-stabilité pour deux groupes

Le groupe socialiste ne bouge pas. Le groupe socialiste et républicain termine ce renouvellement sénatorial au même niveau où il l’avait commencé. Le nombre de ses membres reste à 64.

Léger effritement pour l’Union centriste. Second groupe de la majorité sénatoriale derrière les Républicains, l’Union centriste présidée par Hervé Marseille s’en tire plutôt bien. Le sénateur UDI Franck Menonville ayant choisi de quitter les Indépendants pour l’UC, le groupe ne passe finalement que de 57 à 56 membres.

Deux groupes reculent dans les mêmes proportions

Les Républicains perdent 12 membres. Quelques jours avant les sénatoriales, plusieurs membres du premier groupe n’excluent pas un petit reflux. Le recul a finalement été plus important. Le groupe présidé par Bruno Retailleau, parti de très haut avec 145 membres, en compte désormais 133. Outre certaines défaites locales, le groupe a également subi deux départs dans les jours qui ont suivi le scrutin : celui de Laure Darcos pour les Indépendants et celui d’Édouard Courtial pour l’Union centriste.

Le RDPI limite la casse. Mal engagé aux sénatoriales, le Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI) de François Patriat (Renaissance) revient de loin. Parti de 24 membres, il aborde cette nouvelle session parlementaire avec 22 membres. Malgré des défaites symboliques comme Sonia Backès en Nouvelle-Calédonie, et la perte de sénateurs sortants comme Julien Bargeton (Paris) ou Frédéric Marchand (Nord), le groupe proche d’Emmanuel Macron limite la casse. Ces derniers jours, le groupe a en effet su convaincre plusieurs élus de le rejoindre, notamment chez les nouveaux parlementaires dans des territoires ultramarins. En proportion, le recul est cependant comparable à celui du groupe LR.

Quatre non-inscrits

Enfin, quatre sénateurs n’appartiendront à aucun groupe, le seuil pour en constituer un étant fixé à dix. Il s’agit de trois sénateurs du Rassemblement national et d’un sénateur Reconquête.

Dans la même thématique

PARIS: MEDEF, Audition des principales tetes de liste aux prochaines elections europeennes
7min

Politique

Sondages sur les européennes : Bardella caracole en tête, Glucksmann talonne Hayer

A un peu plus d’un mois des élections européennes, le dernier sondage réalisé par l’institut Harris-Interactive et Toluna pour M6, Challenges et RTL, confirme les tendances de ces dernières semaines. Loin devant, la liste du Rassemblement National (31%) écrase la concurrence, plus du double devant la majorité présidentielle (15%), qui voit son avance sur la liste socialiste (14%), fondre comme neige au soleil.

Le

Au sein de la droite sénatoriale, de plus en plus de sénateurs tentés par le parti Horizons
8min

Politique

Au sein de la droite sénatoriale, de plus en plus de sénateurs tentés par le parti Horizons

Le président de la commission de l’aménagement du territoire, Jean-François Longeot, rejoint Horizons, tout en restant dans son groupe de l’Union centriste. Pour les membres du parti d’Edouard Philippe, il ne fait aucun doute que d’autres l’imiteront après les européennes. Des membres du groupe LR confirment que certains collègues « se posent des questions ».

Le