Paris: Debat reforme des retraites au Senat
Debat du texte de projet de reforme des retraites, adoptee par les senateurs en commission, en seance publique dans l hemicycle du Senat le 2 mars 2023 a Paris, et jusqu au 12 mars 2023. Paris, FRANCE - 02/03/2023 Debate of the pension reform project text, adopted by the senators in committee, in public session in the Senate hemicycle on March 2, 2023 in Paris, and until March 12, 2023. Paris, FRANCE - 02/03/2023//04HARSIN_SENATDEBATREFORMERETRAITE044/Credit:ISA HARSIN/SIPA/2303022127

Sénatoriales 2023 : pourquoi le renouvellement du Sénat n’a pas d’impact sur le calendrier législatif 

Le Parlement arrêtera ses travaux avant la fin du mois de juillet et plusieurs textes actuellement en examen resteront en suspens jusqu’au mois d’octobre, le Sénat étant renouvelé de moitié à la fin du mois de septembre. Mais cette échéance électorale n’aura pas d’impact sur le calendrier. Explications.
Simon Barbarit

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

C’est une session parlementaire extraordinaire chargée qui s’annonce pour le mois de juillet. Le décret vient d’être publié au Journal Officiel. Le Parlement est convoqué par l’exécutif le 3 juillet pour l’examen de plusieurs textes. Au Sénat, campagne sénatoriale oblige, les élus siégeront jusqu’au 13 juillet au soir. Les députés pousseront, eux, une semaine de plus jusqu’au 21.

Le Sénat : une assemblée parlementaire permanente

Les députés devront même siéger la dernière semaine de septembre, pour une nouvelle – mais courte – session extraordinaire, avec au menu le projet de loi de programmation des finances publiques, qui fixe la trajectoire jusqu’en 2027. Tandis que les sénateurs reprendront les travaux législatifs qu’à compter de début octobre, après les élections sénatoriales le 24 septembre.

Pour autant, le Sénat étant une assemblée parlementaire permanente, c’est-à-dire qu’il est renouvelé de moitié tous les trois ans, rien n’empêche les élus de la chambre haute de siéger au mois de septembre et ce malgré les échéances électorales. Par exemple, 16 septembre 2014, à quelques jours des élections sénatoriales, le Premier ministre, Manuel Valls avait prononcé un discours de politique générale devant le Sénat, convoqué en session extraordinaire pour l’occasion.

De même, pendant cette période électorale, les commissions parlementaires de la chambre Haute continuent de travailler, via « les auditions rapporteurs ». Un travail préparatoire en amont de l’examen d’un texte qui consiste pour la commission à auditionner une personne qu’elle estime qualifiée.

En ce qui concerne les sénateurs renouvelables, même ceux battus le soir du 24 septembre, continueront d’exercer leurs mandats jusqu’au dimanche 1er octobre. Le lundi 2 octobre marquera le début de la session ordinaire par l’élection du président du Sénat.

Quid des commissions mixtes paritaires ?

Avec la session ordinaire, le Sénat renouvelé de moitié va reprendre l’examen de textes déjà adoptés en première lecture. Ce sera, par exemple, le cas du projet de loi d’orientation et de programmation de la Justice, adopté par la Haute assemblée le 8 juin dernier. Le texte sera examiné par les députés en juillet. La procédure accélérée est engagée sur ce texte, il n’y aura donc pas de seconde lecture sur ce texte, mais une commission mixte paritaire convoquée par le gouvernement une fois le texte examiné à l’Assemblée.

Là encore, le renouvellement du Sénat n’aura pas d’impact sur le calendrier de la commission mixte paritaire (CMP) qui réunit 7 députés et 7 sénateurs. Comme nous l’avons vu plus haut, dans l’hypothèse peu probable, où la commission serait convoquée fin septembre avant les élections sénatoriales, rien n’empêche le président du Sénat d’en informer les sénateurs en séance publique, après la fixation de ce nouvel ordre du jour en Conférence des Présidents. Les sénateurs désignés, mêmes battus aux sénatoriales, pourraient siéger en commission mixte paritaire jusqu’au 1er octobre.

Il est évidemment plus probable que la commission mixte paritaire soir convoquée après la reprise de la session ordinaire afin d’éviter à la commission saisie au fond de désigner un sénateur renouvelable. On rappelle ici que lors des commissions mixtes paritaires, sept suppléants sont désignés dans chaque assemblée afin de remédier à une éventuelle carence d’un parlementaire.

D’autres textes en cours d’examen pourraient faire l’objet d’une commission mixte paritaire à la rentrée comme, le projet de loi « plein emploi », ou encore le projet de loi « sécuriser et réguler l’espace numérique ».

 

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Sénatoriales 2023 : pourquoi le renouvellement du Sénat n’a pas d’impact sur le calendrier législatif 
2min

Politique

« On impose des rythmes de cadres à des enfants », constate Sylvain Chemin, membre de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

Depuis septembre, près de 140 citoyens tirés au sort se réunissent plusieurs fois par mois au Conseil économique et social pour débattre des temps de l’enfant. Sylvain Chemin, responsable immobilier à Cherbourg-en-Cotentin et père d’une collégienne en classe de 6ème, a pris part aux travaux de cette nouvelle Convention. Son constat est clair et limpide, la réalité des collégiens et des lycéens est à rebours des mesures préconisées. Il témoigne au micro de Quentin Calmet dans l’émission Dialogue Citoyen.

Le

World News – October 14, 2025
10min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : vers « un vote contre » des députés Renaissance, mais un soutien des sénateurs macronistes

La suspension de la réforme des retraites divise au sein de Renaissance. « Il y a deux écoles », entre ceux, plutôt issus de l’aile gauche, prêts à soutenir « le deal » entre Sébastien Lecornu et le PS, et les autres, notamment de l’aile droite, qui ne veulent pas se « dédire » et pour qui cette « concession énorme » reste au travers de la gorge…

Le

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement
5min

Politique

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement

La définition des séances de travail sur le budget 2026 a froissé le président du Sénat, mardi, lors d’une réunion avec les présidents de commission et le gouvernement. Il estime que le Sénat ne peut pas prendre le relais des textes budgétaires dans de bonnes conditions. Une nouvelle conférence des présidents doit revenir sur la question la semaine prochaine.

Le

General policy speech by Prime Minister at Senate
5min

Politique

Lutte contre le communautarisme : la droite du Sénat propose encore une fois de réviser la Constitution

Lundi, le Sénat examinera une proposition de loi de la droite et du centre visant à inscrire dans la Constitution que « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer du respect des règles applicables ». Un principe que la majorité sénatoriale remet à l’ordre du jour régulièrement ces dernières années par le dépôt de différents textes. On retrouve aussi la même idée dans un texte de Marine Le Pen.

Le