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Sénatoriales 2023 : près d’une quarantaine d’élus ne se représentent pas

Sur les 170 postes du palais du Luxembourg remis en jeu en septembre, il faut s’attendre à au moins un quart de nouveaux visages. Beaucoup de sénateurs expérimentés ont décidé de ne pas rempiler pour un nouveau mandat.
Guillaume Jacquot

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Le public assidu des questions aux gouvernement l’aura sûrement remarqué le mois dernier. À l’occasion des dernières séances de la session extraordinaire, des sénateurs et des sénatrices ont pris la parole pour la dernière fois dans l’hémicycle, après avoir été salués par le président Gérard Larcher. Au fur et à mesure de ces derniers mois, plusieurs parlementaires ont fait part de leur intention de ne pas se représenter au mois de septembre pour un nouveau mandat. À l’heure où la plupart des listes ou des investitures sont désormais connues, le nombre de sénateurs qui raccrochent leur écharpe donne déjà une idée du renouvellement à attendre, à l’issue des élections sénatoriales du 24 septembre 2023.

Selon notre décompte (mené sur 86 % des 170 sièges à pourvoir en septembre), ils sont au moins 39 à avoir décidé de ne pas être candidats à leur succession, soit autant de nouveaux parlementaires qui feront leur entrée au palais du Luxembourg en octobre. Quoiqu’il arrive, le taux de renouvellement sera donc au minimum de 23 % à l’issue de l’élection.

En 2020, lors du précédent renouvellement sénatorial, le taux de renouvellement s’était élevé à 45 % (78 nouveaux élus sur 172 sièges à pourvoir). En 2017 – année comparable au scrutin de 2023, puisqu’il s’agit de la même série de départements – le taux était même monté à 59 % : on comptait alors, à l’issue des élections, 101 élus sur 170.

Plusieurs figures historiques ne se représentent pas

Plusieurs figures du Sénat ont décidé de ne pas prolonger leur mandat. C’est notamment le cas de Gérard Longuet, sénateur LR de la Meuse et ancien président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, ou encore du socialiste Jean-Pierre Sueur, ancien président de la commission des lois, et sénateur du Loiret. Tous deux étaient élus depuis 2001. Catherine Procaccia, sénatrice du Val-de-Marne depuis 2004, fait aussi partie des « historiques » du groupe LR à ne pas avoir choisi de repartir pour un nouveau mandat.

Parmi les autres départs marquants figurent David Assouline (PS), Pierre Laurent (PCF), Valérie Létard (UDI), Marie-Noëlle Lienemann (Gauche républicaine et socialiste), André Gattolin (Renaissance). Deux présidents de groupes vont également quitter le Sénat : Jean-Claude Requier, sénateur du Lot et président du groupe RDSE (Rassemblement Démocratique et Social Européen), et Éliane Assassi, à la tête du CRCE (groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Écologiste).

La commission des affaires sociales est particulièrement concernée par les départs, avec une dizaine de membres qui ne siègeront pas sur les bancs pour le futur projet loi de bioéthique ou encore le prochain budget de la Sécurité sociale. Sa présidente Catherine Deroche (LR) arrête, de même que René-Paul Savary, dont le dernier grand engagement aura été sa fonction de rapporteur de la réforme des retraites au printemps.

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