François Bayrou écarte une suspension de la réforme des retraites
A quelques heures du discours de politique générale, le premier ministre a commencé à donner ses arbitrages aux présidents des groupes du socle commun.
Par Robin GREMMEL
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De 24 à 92 ans, des femmes en nombre, des historiques qui se représentent, des cumulards qui devront choisir et des "recyclés" des législatives, voici le profil des 1.996 candidats, un record, qui se disputeront dimanche 171 sièges de sénateurs.
- Les partis en ordre dispersé -
La République en Marche (LREM) présente le plus de candidats, avec 208 personnes, devant 201 candidats Les Républicains, 178 Front national, 166 socialistes, 145 communistes et 96 UDI.
Le MoDem ne présente que 34 candidats. La France insoumise un seul, en Lozère.
Un peu moins de la moitié des candidats se présentent sous d'autres étiquettes: divers droite, divers gauche, écologiste, régionaliste...
- De 24 à 92 ans -
Les candidats ont en moyenne 54 ans et un mois, soit 5 ans de plus que la moyenne d'âge des candidats aux législatives.
Virginie Van Damme (DIV), qui se présente auprès des Français établis hors de France, est la plus jeune candidate: à 24 ans depuis le 29 août, elle a juste l'âge minimum légal pour se présenter.
Jacques Donnay, candidat divers droite dans le Nord, est de loin le doyen à 92 ans et 9 mois. Il a déjà siégé au palais du Luxembourg de 1999 à 2001.
Les candidats LR sont en moyenne les plus âgés (56 ans et demi), devant les UDI (56 ans et deux mois), socialistes et communistes (54 ans et 8 mois), LREM (52 ans et 2 mois) et FN (50 ans et demi).
- Un record de candidates -
45,5% des candidats sont des femmes, un record, alors qu'elles occupent actuellement 27% des sièges du Sénat.
Aucun des grands partis n'atteint la parité des candidats : 43% des LR sont des femmes, 45% pour le FN, 46% pour l'UDI, le Parti communiste et le Parti socialiste, et 47% pour la République en Marche.
- Les "recyclés" -
Au total, 263 candidats aux sénatoriales s'étaient présentés aux législatives de juin. C'est le FN qui "recycle" le plus avec 104 candidats, soit 58% de ses représentants, avec notamment le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just (Paris).
A noter que le FN présente deux députés, Sébastien Chenu et José Evrard, placés en position non-éligible sur les listes du Nord et du Pas-de-Calais.
Le Parti communiste présente 23 battus des législatives. Trois autres communistes battus en juin se présentent sur des listes union de la gauche ou divers gauche.
Le PS recycle huit candidats, deux autres se présentent sous d'autres couleurs.
Les Républicains conservent seulement 7 candidats. Cependant 10 autres ex-candidats LR aux législatives se présentent sur des listes dissidentes divers droite.
Parmi eux Jacques Myard, ex-député des Yvelines (1993-2017) qui mène une liste face au président sortant du Sénat Gérard Larcher.
La République en Marche recycle 3 candidats, l'UDI un seul.
- Les habitués -
Sur les 171 sénateurs sortants, 98 se représentent, 99 en comptant la ministre Jacqueline Gourault, dont le siège est vacant depuis deux mois du fait de son entrée au gouvernement.
Parmi eux, Gérard Larcher (LR) est le seul à se présenter pour un 5e mandat. Six sénateurs se présentent pour un 4e mandat et 26 pour un 3e mandat.
- La fin des cumulards -
A partir du 1er octobre, la loi sur le cumul des mandats empêchera un parlementaire d'exercer une fonction de maire ou d'adjoint au maire, de président ou vice-président de conseil départemental, de conseil régional, d'intercommunalité, ou toute autre fonction exécutive locale.
Sur les 99 sénateurs sortants qui se représentent, 38 exercent au moins une de ces fonctions (dont 25 maires), un cumul auquel ils devront renoncer s'ils sont réélus. Deux d'entre eux cumulent même trois mandats exécutifs en plus de leur mandat parlementaire.
Sur les 71 sortants qui ne se représentent pas, 26 cumulaient, et conserveront donc une fonction exécutive locale.
Sur les 177 sénateurs dont le siège n'est pas renouvelé le 24 septembre, 101 vont devoir régulariser leur situation. 69 sont maires, et près de la moitié exercent au moins deux mandats exécutifs locaux.
Le groupe de sénateurs le plus "cumulard" est l'Union centriste (72% de ses membres cumulent) devant les Républicains (59%), les radicaux et la République en Marche (un tiers), les socialistes (31%) et les communistes (28%).
L'intégrale du mardi 14 janvier