Sénatoriales : En campagne, un REM à Paris et une sortante PS à Pau
En campagne, Julien Bargeton, pour la République en Marche à Paris, et Frédérique Espagnac qui tente dans les Pyrénées-Atlantiques de conserver...

Sénatoriales : En campagne, un REM à Paris et une sortante PS à Pau

En campagne, Julien Bargeton, pour la République en Marche à Paris, et Frédérique Espagnac qui tente dans les Pyrénées-Atlantiques de conserver...
Public Sénat

Par Fabienne FAUR à Paris, Colette LARRABURU à Pau

Temps de lecture :

4 min

Publié le

En campagne, Julien Bargeton, pour la République en Marche à Paris, et Frédérique Espagnac qui tente dans les Pyrénées-Atlantiques de conserver son siège pour le parti socialiste, font partie des 1.996 candidats -- un record -- briguant les 171 sièges de sénateurs renouvelés le 24 septembre.

- "A Paris, il n'y avait pas de campagne sénatoriale. Moi, j'en fais une. C'est nouveau", lance Julien Bargeton, 44 ans, entre deux réunions publiques de grands électeurs et les coups de fil de son équipe de campagne.

M. Bargeton, adjoint aux Finances de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, s'est déclaré En marche en début d'année et a quitté le 1er juin le parti socialiste "auquel j'ai adhéré en 1993. 24 ans de militantisme", dit-il.

Sa liste Majorité présidentielle, l'une des 13 listes parisiennes, -- un record pour douze sortants -- est la "liste du plus large rassemblement", répète-il, "nous voulons faire du Sénat une chambre d'innovation territoriale participant à la transformation du pays".

La conseillère de Paris MoDem Fadila Méhal occupe la deuxième position de la liste, le LR désormais En Marche Jérôme Dubus la troisième. Il y a un socialiste, une ancienne UDI, une LR constructive, une écologiste, sept candidats de la société civile, c'est une liste "nouvelle, dynamique qui incarne la société parisienne", assure le tête de liste qui vise deux ou trois sièges.

Spécificité parisienne et nouveau parti oblige qui "n'a pas de sénateur sortant", ce magistrat financier, petit-fils de mineurs cévenols de la Grand-Combe, ne fait pas une campagne de notables.

Une équipe d'une quarantaine de bénévoles vont nourrir un site internet, Facebook, Twitter, écrire les professions de foi, suivre l'actualité.

Une conférence de presse à laquelle assistaient de nombreux députés REM de Paris a lancé cette "campagne particulière, compliquée à faire", dit-il.

Pour tenter de convaincre les grands électeurs désignés par les conseillers de Paris, deux réunions publiques vont être organisées. "Ce sont des citoyens éclairés. Je compte qu'ils vont voter comme la société parisienne", qui a élu Emmanuel Macron à 90%, affirme-t-il.

- 'Défendre mon territoire' -

Dans les Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac, sénatrice sortante PS, tente pour sa part de conserver son siège dans un contexte périlleux pour les socialistes.

-
Frédérique Espagnac, sénatrice sortante PS dans les Pyrénées-Atlantiques à Toulouse, le 28 octobre 2012
AFP/Archives

Ancienne attachée de presse de François Hollande, conseillère régionale de la Nouvelle Aquitaine, Mme Espagnac qui fut une des porte-parole de Benoît Hamon durant la campagne présidentielle, est de nouveau candidate, investie par le PS.

Décrochant son portable entre deux rendez-vous avec les maires ou les grands électeurs, la sénatrice explique que "les élus locaux sont inquiets avec la fin des contrats aidés, le gel des crédits de dotations aux territoires et la fin de la réserve parlementaire", développe cette brune de 45 ans.

"Je ne me bats contre personne, mais pour défendre mon territoire", insiste-t-elle, faisant allusion à Georges Labazée, 74 ans, sénateur sortant PS, de nouveau candidat mais "en congé du parti".

"Il est candidat pour faire perdre", analyse-t-elle froidement, la "division génère automatiquement la défaite de l'un comme de l'autre".

M. Labazée, qui fut un des premiers élus socialistes du département en 1976, s'en défend. "Je fais passer l'éthique avant la politique. Nous n'avions plus aucune vision. Ce n'étaient que des jeux d'appareil. Je suis dans une situation de gagner", dit-il.

Trois sénateurs sont à élire, à la proportionnelle, dans un département où les législatives ont été gagnées par quatre candidats du MoDem, un rescapé du PS, David Habib, et l'inclassable Jean Lassalle. "Des résultats qui, par ricochet, ont des conséquences sur les sénatoriales", souligne Mme Espagnac.

Le "changement du mode de scrutin (en 2011, NDLR) n'arrange rien", dit-elle. Le vote uninominal, en vigueur auparavant, "se faisait sur une personne jugée sur son travail. Le vote proportionnel politise les choses et donne moins de latitude aux élus puisqu’ils élisent une liste au lieu de trois personnes", regrette-t-elle.

Partager cet article

Dans la même thématique

Sénatoriales : En campagne, un REM à Paris et une sortante PS à Pau
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le