Séparatisme : le Sénat vote le nouveau délit d’entrave à la liberté d’enseigner
C’est l’une des conséquences de l’assassinat de Samuel Paty, la création d’un nouveau délit d’entrave à la liberté d’enseigner dans le cadre de l’examen du projet de loi confortant les principes de la République. Sous la plume des sénateurs, unis sur ce sujet, le délit est étendu à la liberté pédagogique de l’enseignant.

Séparatisme : le Sénat vote le nouveau délit d’entrave à la liberté d’enseigner

C’est l’une des conséquences de l’assassinat de Samuel Paty, la création d’un nouveau délit d’entrave à la liberté d’enseigner dans le cadre de l’examen du projet de loi confortant les principes de la République. Sous la plume des sénateurs, unis sur ce sujet, le délit est étendu à la liberté pédagogique de l’enseignant.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Une fois n’est pas coutume, à gauche comme à droite, l’ensemble des élus se sont accordés sur un article du projet de loi confortant les principes de la République : l’article 4 bis qui punit d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende, le fait d’entraver ou de tenter d’entraver par des pressions ou des insultes l’exercice de la fonction d’enseignants.

Fin octobre, quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty, le sénateur LR, Olivier Paccaud, ancien professeur d’histoire-géographie avait déposé une proposition de loi visant à compléter l’article L 431-1 du Code pénal qui liste une série de libertés ne pouvant être entravées.

En première lecture du projet de loi confortant les principes de la République, dit « séparatisme », les députés ont ajouté ce nouvel article 4 bis relatif au délit d’entrave à la liberté d’enseigner. Les sénateurs ont souhaité néanmoins l’élargir à « la liberté d’enseigner selon les objectifs pédagogiques de l’éducation nationale ». Dans sa rédaction initiale, le délit d’entrave était limité « à l’exercice de la fonction d’enseignant selon les objectifs pédagogiques de l’éducation nationale déterminés par le Conseil supérieur des programmes ».

« Les professeurs ne se contentent pas de lire un manuel scolaire. Ils préparent leurs cours, ils les adaptent à leur audience qui est toujours différente. Ils font un travail considérable qui ne se limite pas à la présence en classe » a mis en avant Olivier Paccaud.

Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, a émis un avis défavorable cet amendement, ce qui a eu le don d’agacer le sénateur LR, Max Brisson. « Je suis choqué du revers de main avec lequel vous avez commenté ces amendements importants » a-t-il déclaré.

A la gauche du Sénat, les sénateurs ont appuyé leurs collègues de droite, auteurs de plusieurs amendements visant à élargir ce délit d’entrave. « Nous soutiendrons la liberté pédagogique des enseignants y compris contre leur propre administration […] et y compris contre les imprécations du Parlement qui définit, de temps en temps, ce qu’il doit faire ou ne pas faire » a rappelé le sénateur communiste, Pierre Ouzoulias.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Statement on national defence at National Assembly
6min

Politique

Budget : après la loi spéciale, la perspective du recours au 49-3 se dessine

Sébastien Lecornu a acté le recours à une loi spéciale, présentée ce soir en Conseil des ministres. Mais cette solution ne peut être que temporaire, a rappelé le Premier ministre aux représentants des groupes parlementaires qu’il a reçus ce lundi. L’équation impossible demeure : comment faire adopter un budget sans majorité et sans recourir au 49-3 ?

Le

Séparatisme : le Sénat vote le nouveau délit d’entrave à la liberté d’enseigner
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le