Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Service national universel : « Il y a une énorme impréparation », juge Annie Genevard
Par Héléna Berkaoui
Publié le
Emmanuel Macron en avait fait une proposition phare à l’endroit de la jeunesse. Les contours du service national universel ont été précisés mardi. Un message quelque peu brouillé par la cacophonie gouvernementale de ce week-end. Une brèche dans laquelle l’opposition n’a pas manqué de s’engouffrer. Membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, Annie Genevard (LR) se montre sceptique face à ce dispositif. « Pendant la campagne, Emmanuel Macron a cherché les mesures qui allaient accrocher l’opinion publique », mais selon elle il s’agit de simples « effets d’annonce ».
Service national : « La forme imaginée par le président de la République est un objet volant non identifié »
« On voit bien que la chose n’est pas pensée, elle n’est pas aboutie », tacle Annie Genevard tout en notant que le président de la République a parlé successivement « de service militaire », « de service national » ou « de service civique ». Lors d’une rencontre avec l’Association de la presse présidentielle, mardi soir, Emmanuel Macron a cherché à clarifier les choses en assurant qu’une « partie obligatoire, entre trois et six mois », serait comprise dans ce service national. Le caractère obligatoire, qui engendrerait un coût important, inquiète. Des parlementaires craignent en effet que le budget des armées en pâtisse (lire notre article).
« Il faut rétablir chez les jeunes le sentiment d’appartenance à la nation et la notion de servir son pays »
« Il y a une énorme impréparation qui d’ailleurs éclate au grand jour parce que lui-même dit : trois, six mois obligatoires, mais on ne sait pas à quel moment », s’agace la députée du Doubs qui estime que « la forme imaginée par le président de la République est un objet volant non identifié ». Mais si le service national universel l’interroge, le sens de ce dispositif satisfait la députée. « Il faut rétablir chez les jeunes le sentiment d’appartenance à la nation et la notion de servir son pays », affirme Annie Genevard.