Service national universel obligatoire : « Au Sénat nous sommes très sceptiques sur cette affaire »
Christian Cambon, Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, a une nouvelle fois émis des réserves concernant le service national obligatoire.

Service national universel obligatoire : « Au Sénat nous sommes très sceptiques sur cette affaire »

Christian Cambon, Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, a une nouvelle fois émis des réserves concernant le service national obligatoire.
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a confirmé ce mardi 13 février sur Radio Classique et Paris Première, que le service national universel serait obligatoire.

Cette déclaration fait suite au quiproquo intervenu ce week-end au sein du gouvernement. La ministre des armées Florence Parly avait déclaré le 9 février au micro de France Inter : « Ce sera un service qui probablement n’aura pas un caractère obligatoire, au sens où les gendarmes viendraient rechercher le réfractaire. » Pourtant dimanche 11 février, Gérard Collomb, le ministre de l’intérieur, avait réaffirmé sa volonté que le service national universel soit « obligatoire ».

« Il est hors de question d’assumer seul cette tare »

Joint par téléphone, Christian Cambon, Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, a une nouvelle fois émis des réserves concernant cette annonce : « Au  Sénat, nous sommes très sceptiques sur cette affaire. Ma position vise à protéger les moyens des armées. Il est hors de question d’assumer seul cette tare. »

 Le sénateur a ensuite souligné  que la position du gouvernement n’était pas encore assez claire et qu’il rencontrera le Premier ministre, Edouard Philippe, la semaine prochaine pour en discuter. Christian Cambon reste néanmoins prudent, « des pistes de financement interministérielles » ont été évoquées. Il a enfin rappelé avec fermeté : « Nous nous opposerons à ce projet sur le budget des armées devait assumer seul ce projet»

Le Sénat avait le premier chiffré le coût d’un "rétablissement" pur et simple du service national dans un rapport de juin 2017 (de 15 à 35 milliards d’euros sur le quinquennat). La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat publiera au printemps un rapport d’information qui viendra nourrir le débat public. Benjamin Griveaux a aussi confirmé qu’un nouveau rapport sur le service universel devrait être rendu en avril.

Dans la même thématique

Service national universel obligatoire : « Au Sénat nous sommes très sceptiques sur cette affaire »
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Service national universel obligatoire : « Au Sénat nous sommes très sceptiques sur cette affaire »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Service national universel obligatoire : « Au Sénat nous sommes très sceptiques sur cette affaire »
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le