« Nous, on ne va pas travailler en contre mais on a le souci premier de préserver nos armées, de préserver le budget de nos armées », insiste le sénateur centriste Jean-Marie Bockel. Le service national sera universel et « obligatoire » a assuré Emmanuel Macron, mardi, devant les journalistes de l’Association de la presse présidentielle. Une déclaration qui venait clarifier les propos contradictoires des membres du gouvernement (lire notre article).
Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, Jean-Marie Bockel souhaite que lui et ses collègues soient force de proposition sur le sujet. La mise en œuvre de ce service national universel pose plusieurs questions, notamment sur « la partie militaire » : « Comment ? À quel coût complémentaire ? Avec quel personnel ? Dans quel délai ? », énumère le sénateur centriste. « Des questions auxquelles il faut apporter des réponses pour que nous puissions applaudir des deux mains », souligne Jean-Marie Bockel.
Interrogé sur le « parcours de citoyenneté » proposé par les députés ce mercredi à l’Assemblée nationale, le sénateur qualifie sèchement cette proposition de « bouillie pour les chats ». Selon lui, il faut « qu’il y ait un tronc commun militaire qui permette à certains d’aller vers la réserve (…) à d’autres d’aller vers des engagements civiques ».
Confiant, Jean-Marie Bockel veut croire que ce dispositif « peut être intelligent ». « Pour l’instant, c’est un concept donc on ne voit pas exactement ce que veut le Président », tempère-t-il en assurant que les sénateurs feront « des propositions en parallèle » pour calibrer le service national universel.
Service national universel : les sénateurs feront « des propositions en parallèle », assure Jean-Marie Bockel