« Si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre qui nomme un seul ministre de gauche, le gouvernement sautera », prévient Laurent Jacobelli

Ce matin, dans la matinale de Public Sénat, face au sénateur Renaissance Xavier Iacovelli et au député européen PS François Kalfon, Laurent Jacobelli a confirmé la position du Rassemblement national dans l’hypothèse de la nomination d’un gouvernement comprenant des personnalités de gauche.
Camille Gasnier

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Maintenant que le gouvernement de Michel Barnier a été censuré, qui sera nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ? Si des noms de Premiers ministres commencent à circuler, plusieurs appels à l’alliance sont lancés de part et d’autre du paysage politique. Yannick Jadot envisage un pacte transitoire, assurant « être prêt », à ce que dans le futur gouvernement « d’abord issu de la gauche et des écologistes, il y ait des ministres du bloc central ». Gabriel Attal, lui, préconise, un accord de non censure du Parti socialiste aux Républicains, tandis qu’Olivier Faure considère qu’ « il vaut mieux parfois faire un pas plutôt que de rester dans la contestation ». De son côté, Laurent Wauquiez a garanti que son groupe ne censurera pas le futur gouvernement « même s’il n’y participe pas ».

« Il faudra avoir un gouvernement qui écoute l’ensemble des Français, et le premier parti de France qu’est le RN ».

Laurent Jacobelli, assure que le Rassemblement national adoptera une stratégie différente : « Si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre qui nomme un seul ministre de gauche, le gouvernement sautera ». Il martèle que « les temps ont changé », et fustige les coalitions qui excluent le Rassemblement national : « Les Républicains et le Parti socialiste sont deux partis minoritaires ». Le député de la 8e circonscription de la Moselle, certifie que « ce sont de vieux partis dont les Français ne veulent pas ».

Le porte-parole qui déclare ne pas regretter « une seconde » le vote de la motion de censure, précise qu’« il faudra avoir un gouvernement qui écoute l’ensemble des Français, et le premier parti de France qu’est le RN ». Pour lui, « on ne peut pas faire sans le Rassemblement national ». Prenant l’exemple de Michel Barnier, il avance que gouverner sans le Rassemblement national « c’est idiot, Michel Barnier a essayé et il est tombé ».

« Il faut éviter tout catastrophisme, nous aurons un budget »

Mais qu’en est-il du budget ? Le porte-parole du Rassemblement national se veut rassurant : « Il faut éviter tout catastrophisme, nous aurons un budget ». Il évoque ainsi la loi spéciale, ce texte prévu à l’article 45 de la loi organique relative à la loi de finances, qui permet seulement de percevoir les impôts, en attendant qu’une nouvelle loi de finances soit adoptée.

Dans la même thématique

BRUNO RETAILLEAU LE HAVRE
10min

Politique

Retailleau, Philippe, Attal : en 2027, y aura-t-il « que des cadavres à la fin » ?

Entre Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite, Edouard Philippe, déjà candidat pour 2027, Gabriel Attal, qui rêve de l’être, Gérald Darmanin et les autres, la division menace le socle commun pour la présidentielle. La machine à perdre est-elle en marche ? A moins que certains rapprochements s’opèrent, à l’approche du scrutin…

Le

Taxi Blockades in Marseille
6min

Politique

Colère des taxis : la réforme du transport sanitaire, une piste d’économies inflammable

Vent debout contre le projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie, les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus, samedi, au ministère des Transports pour une réunion avec François Bayrou. Mais l’exécutif a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fera pas « machine arrière », soutenant son objectif de baisse des dépenses présenté lors de l’examen budget de la Sécurité sociale. Au Sénat, les élus mettent en balance les impératifs de santé et d'économie.

Le

SIPA_01213808_000003
3min

Politique

Transport sanitaire : pourquoi les taxis se mobilisent ?

Après quatre jours de mobilisations massives pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades, les chauffeurs de taxi ont obtenu une réunion samedi au ministère des Transports en présence de François Bayrou. Explications.

Le