Si Emmanuel Macron "a pu tenter" certains membres des Républicains, "un rééquilibrage est en train de s'opérer", a jugé mardi le porte-parole du parti Gilles Platret, tandis que Valérie Pécresse estime qu'"un doute s'est insinué" sur "sa conception du pouvoir".
"Qu'il y ait chez certains des nôtres une position d'attente vis-à-vis des résultats du gouvernement ça pouvait se comprendre", a d'abord affirmé Gilles Platret sur RTL.
Mais "les résultats économiques ne sont pas là, et la pratique du pouvoir a laissé percé des biais, des déviations, que l'affaire Benalla en particulier a mis en lumière", a-t-il poursuivi.
"A l'épreuve des faits le pouvoir de séduction de M. Macron est très érodé, et s'il a pu tenter certains des nôtres, il y a un rééquilibrage qui est en train de s’opérer", a-t-il assuré.
La présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse, le 11 juillet 2018 à Paris
AFP/Archives
"La côte de confiance d'Emmanuel Macron, y compris à droite, venait du fait qu'il réformait et qu'il incarnait la fonction présidentielle", a jugé de son côté la présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse dans une interview à l'Express.
"Désormais dans l'opinion un doute s'est insinué quant à sa conception du pouvoir et à sa capacité réformatrice", a assuré la fondatrice du mouvement Libres! associé à LR, appelant Emmanuel Macron à "une reconnaissance présidentielle" de fautes dans l'affaire Benalla et lui reprochant "une forme d'enfermement élyséen".
Egalement interrogé sur le maire de Nice Christian Estrosi, que certains membres de LR accusent d'être trop proche de La République en Marche, Gilles Platret a répondu : "si vous posiez la question (...) à Christian Estrosi sur la pratique du pouvoir et sur l'absence de résultats, peut-être que vous auriez une réponse qui rééquilibrerait un peu sa position".
Après les annonces de François Bayrou, la gauche sénatoriale dénonce un budget « profondément inégalitaire », qui fait payer à tous les « largesses fiscales » du gouvernement à l’égard des grandes fortunes ces dernières années. Alors que le spectre de la censure plane sur le gouvernement Bayrou, les socialistes semblent miser sur la contribution de solidarité mais préviennent : si le dispositif n’est pas à la hauteur, « ça ne sera pas possible. »
Après le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros annoncé par le premier ministre, le socle commun est à peu près satisfait au Sénat, d’autant que les propositions de la Haute assemblée ont été en partie reprises. Mais sur la question des collectivités, ça grince chez les LR.
C’est une signature « historique ». Un an après les violences insurrectionnelles en Nouvelle-Calédonie qui ont fait 14 morts, un accord a été trouvé entre les indépendantistes et les non-indépendantistes. Principale mesure : la création d’un Etat calédonien dans la Constitution française assortie d’une nationalité calédonienne. Le sénateur non-indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, Georges Naturel pointe un texte qui va « améliorer la qualité de vie des citoyens ».
C'était un moment attendu. Le Premier ministre a présenté à partir de 16 heures ses grandes orientations budgétaires. Pour tenir la trajectoire de réduction de déficit, le gouvernement prévoit finalement 43,8 milliards d’euros d’effort budgétaire. Pour ce faire, le premier ministre propose notamment une année blanche, la suppression de 2 jours fériés. Retrouvez ici l'ensemble des annonces de François Bayrou.