Si Manuel Valls « était déféré en commission des conflits, ce serait un drame », déclare Didier Guillaume
Le président du groupe socialiste au Sénat juge qu’une convocation de Manuel Valls devant les instances de son parti serait « absolument absurde », et pointe le manque de réaction devant les mouvements de Benoît Hamon et d’Anne Hidalgo.

Si Manuel Valls « était déféré en commission des conflits, ce serait un drame », déclare Didier Guillaume

Le président du groupe socialiste au Sénat juge qu’une convocation de Manuel Valls devant les instances de son parti serait « absolument absurde », et pointe le manque de réaction devant les mouvements de Benoît Hamon et d’Anne Hidalgo.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Tout ça, c’est n’importe quoi », lâche sur notre antenne le patron des socialistes au Sénat Didier Guillaume, au sujet de la décision de son parti de lancer une procédure à l’encontre de Manuel Valls, en vue d’une éventuelle exclusion.

« Non seulement je ne le comprends pas mais cela n’existe pas. Ou alors il faudrait exclure les 1.500 élus socialistes qui ont parrainé Emmanuel Macron », s’indigne l’ancien directeur de campagne du candidat à la primaire.

Mardi, Manuel Valls a provoqué une crise au Parti socialiste lorsqu’il a annoncé sur RTL qu’il souhaitait se présenter aux législatives sous la bannière de la République en Marche.

Le sénateur de la Drôme ne veut pas croire que le processus disciplinaire ira à son terme, compte tenu de la position de Manuel Valls. « Ca ne sera peut-être pas déféré en commission des conflits et s’il l’était, ce serait un drame. Déferer un ancien Premier ministre, c’est absolument absurde », a-t-il réagi.

« Des leaders de notre parti créent des mouvements, on ne leur dit rien »

Dans sa défense, Didier Guillaume rappelle que les frondeurs n’ont pas été inquiétés et évoque le cas des futurs mouvements annoncés ce mercredi par Benoît Hamon et par Anne Hidalgo :

« Aujourd’hui on voit que des leaders de notre parti politique créent des tribunes, créent des mouvements, on ne leur dit rien. Il y a eu des frondeurs pendant cinq ans, qui ont déposé une motion de censure, on ne leur dit rien. Et puis on voudrait exclure quelqu’un qui a pris position, pour un candidat qui a fait barrage au Front national et qui est président de la République ? Cela n’a aucun sens ! »

À un mois du premier tour des législatives, Didier Guillaume considère qu’une question devra se poser pour les socialistes : « Est-ce que les socialistes sont pour soutenir ce gouvernement qui sera mis en place ? »

« Si les socialistes répondent oui, Benoit Hamon devra en tirer les conséquences. S’ils répondent non, c’est à nous d’en tirer les conséquences », a-t-il averti.

Dans la même thématique

Si Manuel Valls « était déféré en commission des conflits, ce serait un drame », déclare Didier Guillaume
4min

Politique

Emmanuel Macron sur TF1 : « Il met en scène son impuissance », pour Marine Tondelier

Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire nationale des Ecologistes a réagi à la longue interview du chef de l’Etat, sur TF1 mardi soir. « Avec Emmanuel Macron, même quand on n’attend rien, on est déçu », affirme Marine Tondelier qui a fustigé les « effets d’annonce » de l’Elysée en amont de l’émission.

Le

Si Manuel Valls « était déféré en commission des conflits, ce serait un drame », déclare Didier Guillaume
5min

Politique

Projet de loi de refondation pour Mayotte : « Pas d’obsession particulière » sur l’immigration assure Manuel Valls

Après une loi d’urgence pour adoptée en février, le Sénat s’apprête à examiner le projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte qui prévoit 3,2 milliards d’euros pour des investissements jugés « prioritaires », et ce, sur la période 2025-2031. Un texte qui comporte plusieurs mesures sur l’immigration, mais pas la levée des titres de séjour territorialisés, comme le demandent les élus locaux. Une proposition de loi en ce sens a été déposée au Sénat.

Le

Paris: French President Emmanuel Macron during an interview on TV chanel TF1
14min

Politique

Emmanuel Macron sur TF1 : référendum, Gaza, fin de vie… On vous résume les trois heures d’émission

Dans le cadre de l’émission spéciale « Emmanuel Macron - Les défis de la France », le président de la République a répondu, pendant trois heures, à plusieurs personnalités sur l’actualité nationale et internationale, sur TF1. Il s’est prononcé pour la tenue d’« une consultation multiple, c’est-à-dire plusieurs référendums, dans les mois qui viennent », sur des sujets qui restent à déterminer. Sur la situation à Gaza, il a estimé que « ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benyamin Netanyahou est inacceptable ».

Le

NMR
8min

Politique

Nicolas Mayer-Rossignol et ses amis promettent de « changer radicalement le PS »

A deux semaines du vote des militants, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui ambitionne de détrôner Olivier Faure de la tête du PS, a présenté avec sa « dream team » les « 100 premier jours » de son action, s’il remporte le congrès du parti. Avec une ambition : ne pas être « une gauche fantasmée », explique François Kalfon, mais plutôt « une gauche qui veut traiter les problèmes du réel ».

Le