Si Versailles m’était conté…
Sur le plateau d’ « On va plus loin », Catherine Pégard, la présidente du Château de Versailles, vient nous parler des coulisses de la résidence officielle des rois de France.

Si Versailles m’était conté…

Sur le plateau d’ « On va plus loin », Catherine Pégard, la présidente du Château de Versailles, vient nous parler des coulisses de la résidence officielle des rois de France.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Classé au patrimoine mondial de l’humanité, le château de Versailles reste à la fois un lieu touristique et un lieu diplomatique, où certains dirigeants internationaux sont reçus.

L’actualité du château est marquée par la réouverture début mai, de la « Maison de la Reine », dans les jardins de Trianon, après avoir été restaurée et remeublée.

Et si, on parle restauration, on doit parler argent. Le budget du château de Versailles est de 130 millions d’euros. Sa présidente, Catherine Pégard le décortique pour nous : « La subvention de l’État représente à peu près 25% de notre budget. Les plus gros contributeurs du château de Versailles sont ses visiteurs : 7,5 millions de visiteurs par an. Et pour le reste, nous avons des mécènes. »

Outre les mécènes français, il y a également des mécènes étrangers et notamment américains : « Par tradition [ils] ont toujours été mécènes de ce lieu qui représente beaucoup pour eux, puisque c’est là que la Révolution Américaine a été soutenue par le roi Louis XVI » explique Catherine Pégard.

« Quand les Américains viennent à Versailles, ils ont leur propre histoire qui défile (…) C’est la raison pour laquelle ils nous accompagnent dans des projets qui sont souvent très ambitieux, à la suite de Rockefeller [industriel et philanthrope – NDLR], qui après la première guerre mondiale, a sauvé Versailles » ajoute-t-elle.

 

Interrogée sur le futur « Loto du patrimoine », qui a pour objectif de financer certains monuments publics, et dont le château de Versailles ne bénéficiera pas, Catherine Pégard répond : « Il y a beaucoup de monuments qui ont moins la chance de rayonner dans le monde et qui auront besoin de cette aide du loto. Nous-même, nous avons fait un jeu de grattage, il y a quelques années, pour le château de Versailles, grâce à la fédération française des jeux. Nous étions précurseurs (…) et nous avons pu (…) faire un ascenseur à Versailles pour les [personnes] handicapé(e)s (…) Je pense que ce loto va pouvoir aider des monuments qui seraient en péril et qui vont comme ça pouvoir être ouverts au public. Parce que l’idée c’est bien de montrer tout ce patrimoine culturel. De le montrer aux Français et de le montrer au monde entier. »

 

 

Que ce soit avec la réception de Poutine en 2017 ou le G7 organisé par Mitterrand en 1982, le château de Versailles est également un outil diplomatique. « C’est le général de Gaulle qui, le premier, a voulu refaire de Versailles, un lieu de rendez-vous diplomatique important, en aménageant une résidence présidentielle au Grand Trianon, et en y accueillant là ses hôtes diplomatiques les plus prestigieux » raconte Catherine Pégard.  « Pour des relations souvent plus intimes que celles qu’on peut avoir dans une visite d’état, dans un dialogue à l’Élysée. Quand on reçoit à Versailles, les choses prennent une tournure différente. C’est à la fois un lieu de pouvoir mais aussi le symbole culturel de la France » estime-t-elle.

 

Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Catherine Pégard, la présidente du château de Versailles (en intégralité) :

OVPL : entretien avec catherine Pégard, présidente du château de Versailles ( en intégralité)
07:29

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le