Une « très très bonne nouvelle ». Le député communiste des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville jubile après le feu vert du Conseil constitutionnel sur le projet de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), porté par 248 parlementaires. « Le sujet d’Aéroports de Paris était suffisamment crucial pour que des parlementaires de différents partis politiques puissent s’unir et permettre que ce référendum d’initiative populaire ait lieu », analyse-t-il sur les chaînes parlementaires, n’y voyant « pas une opération politicienne » mais une « question fondamentale ». Pour rappel, quatre familles de parlementaires ont soutenu ce processus : les socialistes, les Républicains, les communistes et la France insoumise.
Un « petit gadget instauré dans la Constitution »
« Maintenant tout reste à faire », poursuit Pierre Dharréville. Car 4,7 millions d'électeurs devront, au cours des neuf prochains mois, apporter leur signature pour qu’un référendum puisse s’organiser. « Nous allons nous battre pour passer ce deuxième obstacle, il faut mobiliser. Je pense que c’est à portée de la main ».
Le communiste « espère que le gouvernement jouera pleinement le jeu » de cette consultation en ligne, pour installer un référendum, et qu’il « mettra à disposition les outils de manière opérationnelle ».
Pierre Dharréville a, au passage, critiqué les conditions restrictives du référendum d’initiative partagée, à savoir la réunion du soutien d’un cinquième des membres du Parlement et de 10 % du corps électoral. « On se demande s’il a été fait pour être vraiment mobilisable », déclare-t-il, déplorant un « petit gadget instauré dans la Constitution faire un peu semblant ».