Sixième jour d’affrontements à Notre-Dame-des-Landes
Les affrontements ont repris samedi matin à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes où des centaines d'opposants ont notamment remis des barricades là...

Sixième jour d’affrontements à Notre-Dame-des-Landes

Les affrontements ont repris samedi matin à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes où des centaines d'opposants ont notamment remis des barricades là...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Les affrontements ont repris samedi matin à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes où des centaines d'opposants ont notamment remis des barricades là où les gendarmes se sont employés à les démanteler, au lendemain d'une visite-surprise du Premier ministre, selon des journalistes de l'AFP.

Les gendarmes répondaient pas des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes aux tirs de fusées des opposants. Un drone survolait la zone.

Il y avait au moins trois barricades en bois ou pneus reconstruites sur la D81, dont une enflammée.

Un survol d'hélicoptère dans la nuit a permis d'observer quatre barricades sur cette route. "Une opération de dégagement a été lancée vers 07H00 ce matin avec deux blindés en tête et quelques escadrons. Les barricades n'étaient pas tenues et pas piégées", selon la gendarmerie.

Les forces de l'ordre ont essuyé un tir de cocktail Molotov et jet d'acide sur le "chemin de Suez" et ont riposté avec des tirs de gaz lacrymogènes. Il n'y a pas eu de blessé.

L'équipe médicale des zadistes a évoqué, pour sa part, une dizaine de blessés dans leurs rangs.

Alors qu'il était de 250 en début de semaine, le nombre d'opposants est passé à 700 jeudi soir, selon le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie.

Le Premier ministre Edouard Philippe (gauche) et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb (2e à droite) rendent visite aux gendarmes mobilisés à Notre-Dame-des-Landes le 13 avril 2018
Le Premier ministre Edouard Philippe (gauche) et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb (2e à droite) rendent visite aux gendarmes mobilisés à Notre-Dame-des-Landes le 13 avril 2018
AFP/Archives

"Nous avions 700 personnes en face de nous, notamment des gens extrêmement violents, de l'ultragauche, certains +black blocs+ sont présents ici. Le seul objectif, c'est de casser, de casser du gendarme, de blesser, d'agresser, de vandaliser", a-t-il regretté vendredi matin.

Lors d'une visite surprise aux gendarmes vendredi, Edouard Philippe a mis en garde contre toute réoccupation des sites évacués tout en gardant la main tendue aux zadistes qui acceptent le processus de régularisation.

Faisant le point des expulsions entamées lundi, Édouard Philippe a déclaré que "l'ensemble des objectifs que nous nous étions assignés a été atteint: 29 squats (sur 96) ont été déconstruits et leurs occupants expulsés".

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Sixième jour d’affrontements à Notre-Dame-des-Landes
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le