SNCF: avant le vote à l’Assemblée les syndicats dénoncent un passage « en force »
A la veille du vote sur le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire à l'Assemblée nationale, les syndicats de cheminots...

SNCF: avant le vote à l’Assemblée les syndicats dénoncent un passage « en force »

A la veille du vote sur le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire à l'Assemblée nationale, les syndicats de cheminots...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

A la veille du vote sur le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire à l'Assemblée nationale, les syndicats de cheminots dénoncent lundi un passage "en force" et réaffirment leur détermination, le quatrième épisode de grève devant débuter mardi soir.

"Le gouvernement franchit en force la première étape de son processus parlementaire", a déploré la CGT-Cheminots, 1ère force syndicale à la SNCF, dans un communiqué.

La CGT appelle en conséquence à un "très haut niveau" de grève mercredi et jeudi, pour "imposer l'arrêt du processus parlementaire" et "arracher de véritables négociations". "La victoire est à notre portée", écrit le syndicat, en rappelant également la journée de mobilisation interprofessionnelle de jeudi à l'initiative de la CGT et de Solidaires.

Pour la CFDT Cheminots, "la méthode du président" Emmanuel Macron est "plus encline au passage en force et à la surenchère qu'à la négociation", a-t-elle également critiqué dans un communiqué.

L'organisation a formulé vingt propositions d'amendements, rappelle-t-elle, et "seules trois ont été actées favorablement", "après un mois de concertations sans réponses très argumentées". Vendredi, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, avait malgré tout salué de "premières avancées".

Pour SUD Rail, les amendements au texte de loi vont globalement "au contraire, dans le sens d'une dégradation et aggravation encore plus manifeste". "Notamment sur le côté modernisation sociale du secteur", ou "nouveau pacte social dans l'entreprise, on recule plus qu'on avance", s'est insurgé Erik Meyer auprès de l'AFP.

SUD-Rail prévoit de manifester mardi midi devant le ministère des Transports, où des réunions bilatérales sur "la modernisation sociale et la contractualisation dans le secteur ferroviaire" sont prévues.

La confirmation par Emmanuel Macron dimanche d'une reprise progressive d'une partie de la dette de la SNCF par l'État à partir du 1er janvier 2020 n'a par ailleurs pas convaincu. Cette dette devrait alors atteindre une cinquantaine de milliards d'euros.

"Il n'y a aucun engagement ferme", s'est méfié M. Meyer, ni "chiffré" ni "précis" sur le calendrier. Selon lui, Emmanuel Macron essaie "vainement" de "désamorcer les choses".

"La reprise partielle de la dette –et progressivement– entame la crédibilité de cette réforme", a déploré la CFDT.

Pour Laurent Brun (CGT-Cheminots), "la revendication", c'est "la reprise de la dette en totalité", a-t-il souligné sur LCI, sans quoi l'État ne fera "que maintenir la tête hors de l'eau" à la future entreprise qui devrait remplacer la SNCF.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01217179_000043
7min

Politique

Conflit entre Israël et l’Iran : quel rôle peut jouer la France ?

Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.

Le

SNCF: avant le vote à l’Assemblée les syndicats dénoncent un passage « en force »
3min

Politique

Congrès du PS : « le Parti socialiste devrait prendre ses distances » avec les propos de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon, estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.

Le

SNCF: avant le vote à l’Assemblée les syndicats dénoncent un passage « en force »
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le