SNCF: Bertrand se plaint de ne plus pouvoir discuter avec la direction
Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand s'est plaint mercredi de ne "plus pouvoir discuter" avec la direction de la SNCF...

SNCF: Bertrand se plaint de ne plus pouvoir discuter avec la direction

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand s'est plaint mercredi de ne "plus pouvoir discuter" avec la direction de la SNCF...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand s'est plaint mercredi de ne "plus pouvoir discuter" avec la direction de la SNCF, "obnubilée par la question de la dette", et a réclamé d'avoir en face de lui "un tiers de confiance" qui fasse preuve de "transparence".

Prenant l'exemple de la vidéosurveillance dans les gares, il a expliqué que la SNCF pouvait lui facturer une caméra "trois fois plus cher" que ce que lui coûte une caméra dans un lycée. "Le lycée, je gère de A jusqu'à Z, la SNCF c'est pas le cas. J'ai le sentiment de me faire avoir", a-t-il déclaré sur France Inter.

Il a aussi raconté avoir écrit au président de l'entreprise publique Guillaume Pepy à propos de retards fréquents sur la ligne Paris-Laon et "attendre toujours la réponse".

Une ouverture à la concurrence sera selon lui "une bonne chose" car elle permettra "plus d'efficacité", mais "il ne faut pas qu'elle soit biaisée".

"Aujourd'hui je n'arrive plus à parler avec les dirigeants de la SNCF. Je n'en veux pas aux agents (...) J'en veux à un système qui est maintenant obnubilé par la question de la dette. Les financiers ont plus d'importance à la SNCF que les techniciens et les ingénieurs", a-t-il estimé.

"Quand je discute avec la SNCF, je n'ai pas accès aux informations, je ne sais pas quelle est la vérité des coûts, je ne sais pas, sur un centre de maintenance, qu'est-ce qui est affecté pour assurer la maintenance du TGV (...) et ce qui est géré pour les trains régionaux, c'est-à-dire que je paye moi", a-t-il expliqué.

"Je n'en ai pas pour mon argent. J'ai le sentiment que la région fait les fins de mois de la SNCF, et j'ai dit hier au gouvernement +je veux bien discuter avec la SNCF mais je veux que les choses soient claires (...) transparentes, et j'ai besoin d'un tiers de confiance parce que moi au final, ce qui m'intéresse, c'est de savoir comment les près de 200.000 voyageurs qui, dans les Hauts-de-France prennent le train tous les jours, ont de meilleures solutions", a-t-il poursuivi.

Or, "aujourd'hui le compte n'y est pas et ça, le rapport Spinetta, c'est pas son sujet", a-t-il déploré.

Il s'est par ailleurs interrogé sur ce que pouvait penser Nicolas Hulot de l'éventuelle fermeture des petites lignes ferroviaires non rentables, qui seraient remplacées par des bus, un moyen de transport "terriblement moderne", a-t-il ironisé.

Partager cet article

Dans la même thématique

SNCF: Bertrand se plaint de ne plus pouvoir discuter avec la direction
3min

Politique

Industrie : « Il y a une logique presque stratégique de la part de la Chine de vouloir attaquer des pans entiers de notre économie », prévient Sébastien Martin 

Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin alerte sur la menace que fait peser la Chine sur l’industrie française. Le ministre plaide notamment pour un renforcement de la protection des entreprises européennes afin de développer les filières industrielles.

Le

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
10min

Politique

« Vexations », échanges « pas fluides », négos avec le PS : pourquoi la relation entre le Sénat et le gouvernement Lecornu s’est détériorée

Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.

Le

SNCF: Bertrand se plaint de ne plus pouvoir discuter avec la direction
5min

Politique

« C’est à la fin de la partie qu’on comptera les choses » : sur le budget, les socialistes veulent encore laisser du temps au gouvernement

Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.

Le