SNCF : « Cette réforme doit se faire », pour Alain Juppé

SNCF : « Cette réforme doit se faire », pour Alain Juppé

Le maire de Bordeaux salue la réforme conduite par le gouvernement sur le fond comme sur la forme. Contrairement à sa famille politique, il estime que le recours aux ordonnances n’est pas un problème.  
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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« La SNCF ne peut pas rester en l’état », juge Alain Juppé sur Territoires d’Infos, ce lundi. La réforme conduite par le gouvernement a déclenché une vague de protestation chez les cheminots (lire notre article). Et pour cause, l’exécutif entend mettre fin au statut des cheminots qui garantit les acquis sociaux des salariés de la SNCF. « Les conditions de travail des cheminots ne sont plus ce qu’elles étaient il y a 20 ou 30 ans et donc l’idée d’aller progressivement vers un statut de droit privé me paraît une bonne réforme », estime l’ancien ministre qui a lui-même eu maille à partir avec les employés de la SNCF quand il était Premier ministre.

« L’ouverture à la concurrence » des lignes ferroviaires qui entrera en vigueur à partir de 2019 sera « bénéfique pour les usagers », assure Alain Juppé. Le maire de Bordeaux en veut pour preuve l’ouverture à la concurrence de la téléphonie mobile qui a permis aux usagers d’avoir des forfaits moins chers. Cela étant, les opposants craignent, eux, une dégradation des lignes ferroviaires comme ça a pu être le cas au Royaume-Uni. « La SNCF est incapable de développer le fret ferroviaire d’où une partie des problèmes de l’agglomération bordelaise, d’où ce succès des murs de camions qui vont vers l’Espagne », assure Alain Juppé pour qui « cette réforme doit se faire ».

Contrairement à sa famille politique, Alain Juppé soutient la voie législative empruntée par le gouvernement : « C’est une méthode complètement constitutionnelle, si le général de Gaulle, dans la constitution de 1958, a prévu le recours aux ordonnances c’était bien pour donner au gouvernement des moyens d’agir ». Le recours aux ordonnances et la cadence des réformes sont pourtant de forts motifs de frustrations pour l’opposition qui condamne « l’hyper-Président Macron » et le peu de cas qu’il fait du pouvoir législatif (lire notre article).

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