SNCF: Edouard Philippe tente de calmer les inquiétudes sur les petites lignes

SNCF: Edouard Philippe tente de calmer les inquiétudes sur les petites lignes

Edouard Philippe a tenté mardi de calmer les inquiétudes sur de possibles fermetures de petites lignes ferroviaires en France, en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Edouard Philippe a tenté mardi de calmer les inquiétudes sur de possibles fermetures de petites lignes ferroviaires en France, en assurant que la décision dépendrait des échanges avec les régions et la SNCF.

"L'avenir de ces petites lignes, ça n'est pas le gouvernement qui peut le déterminer. C'est probablement le gouvernement qui est le moins bien placé pour le déterminer", a fait valoir le Premier ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Leur avenir "dépendra de discussions qui auront lieu avec les régions, dont c'est une partie de la responsabilité, avec l'entreprise, dans le cadre des schémas d'aménagement qui sont prévus par la loi", a-t-il insisté en réponse au député UAI (UDI, Agir et indépendants) du Nord Guy Bricout.

Quant à d'éventuelles décisions de fermer certaines lignes, "ce serait absurde de le dire maintenant et d'aussi haut si j'ose dire, d'aussi loin du terrain", a-t-il encore affirmé.

Sans préconiser explicitement de fermetures de lignes, le rapport Spinetta remis jeudi au Premier ministre propose un audit des "petites lignes", qui mobilisent 16% des moyens consacrés au ferroviaire et transportent seulement 2% des voyageurs.

Matignon avait déjà affirmé qu'"aucune décision ne (serait) engagée sans discussion étroite avec les régions et les territoires" et assuré du respect des "engagements pris dans les contrats de plan État-région (CPER)".

"L'important, c'est de vérifier ligne par ligne quelle est la bonne façon d'assurer la mobilité. Et je ne doute pas qu'y compris sur les petites lignes, il faudra conserver du transport ferroviaire, bien entendu", a déclaré M. Philippe.

"Peut-être sur d'autres, les régions, dans le cadre de leur politique d'aménagement, pourront-elles par un choix raisonné, discuter d'avoir recours à d'autres formes de mobilité", a-t-il ajouté, en allusion aux autocars souvent évoqués pour remplacer les lignes à faible trafic.

Le Premier ministre a fait part de sa détermination à mener la réforme, qui s'annonce très sensible dans une SNCF aux mouvements sociaux en mesure de paralyser le pays.

"Si nous voulons sauver le système ferroviaire, disons-le clairement, nous devrons prendre des décisions", a insisté le Premier ministre face aux députés.

De nombreux élus locaux, mais aussi la principale association d'usagers des transports, la Fnaut, ou encore des écologistes, ont exprimé leur inquiétude après la remise en cause de petites lignes ferroviaires par le rapport Spinetta, en réclamant leur maintien.

Dans la même thématique

Paris : Jordan Bardella and Marine Le Pen at Matignon
4min

Politique

Législatives : Marine Le Pen prête à « défendre » le retour de la proportionnelle intégrale de 1986

La présidente du groupe RN de l’Assemblée nationale, Marine le Pen et le président du parti, Jordan Bardella ont entamé le cycle de consultations à Matignon sur le scrutin proportionnel aux législatives. A la sortie, Marine le Pen a indiqué que le Premier ministre penchait pour un retour du mode de scrutin de 1986, « c’est-à-dire la proportionnelle intégrale par département ».

Le

Illustration facade et entree d une Mairie.
11min

Politique

Polémique sur une nouvelle « contribution » locale : « Ça confirme que c’était une connerie de supprimer la taxe d’habitation »

En avançant l’idée d’une « contribution modeste » pour recréer le lien entre communes et citoyens, le ministre François Rebsamen a relancé ce débat sensible de la fiscalité locale. Au Sénat, tous les sénateurs dénoncent la suppression de la taxe d’habitation par Emmanuel Macron. A la place, le sénateur Bernard Delcros, président de la délégation aux collectivités, soutient l’idée d’une « contribution » qui serait « différentiée, en fonction des revenus des habitants », via « une remise à plat » des impôts locaux.

Le

SIPA_01199651_000018
6min

Politique

Hanouna candidat à la présidentielle ? « Il est autant un homme politique, qu’un homme de divertissement »

Selon Valeurs Actuelles, l’animateur star, Cyril Hanouna songe à se présenter à la prochaine élection présidentielle. La réalité peut-elle dépasser la fiction ? Interview du communicant, Philippe Moreau-Chevrolet co-auteur de la bande dessinée « Le Président » (ed Les Arènes 2020) dans laquelle il avait imaginé la candidature de Cyril Hanouna à la Présidentielle de 2022.

Le