SNCF : « Idéologie archi-décédée », la charge contre les communistes lors du vote au Sénat

SNCF : « Idéologie archi-décédée », la charge contre les communistes lors du vote au Sénat

Le président du groupe Les Indépendants-République et Territoire, Claude Malhuret a eu des mots extrêmement durs à l’encontre du groupe communiste et son passage à la tribune a pris des airs de réquisitoire.
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Pour Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants-République et Territoire, la réforme de la SNCF c’est d’abord « une défaite cuisante pour ceux qui ont organisé la pire des formes de grève. La grève à répétition destinée à pourrir au maximum et le plus longtemps possible la vie de nos concitoyens ». « Le mythe de l’intouchabilité du statut public » est pour Claude Malhuret « usé jusqu’à la corde » avant d’ajouter que « la stratégie des jusqu’au-boutistes de la grève est un échec » en raison « de l’absence de soutien populaire, et de la fissure du front syndical ». « 2018 ne sera pas 1995 » s’est félicité ce proche d’Alain Juppé.

« La marée populaire était une marée basse »

Le président du groupe Les Indépendants va alors ponctuer son intervention de métaphores tranchantes, du type « la marée populaire était une marée basse », entraînant fatalement des protestations sonores des sénateurs communistes. « Vous savez ce que disait Lénine ? Les siffleurs ont une tête d’oiseau » leur a-t-il répondu. Après cette citation bien énigmatique, Claude Malhuret a repris son ton provocateur émaillé de références soviétiques. « Comme disait Staline, ce qui compte ce n’est pas le vote, c’est la façon dont on compte les votes » a-t-il moqué le vot’action des cheminots. Les communistes qui se réclament de leur « idéologie archi-décédée, comme ces personnages de bande dessinée qui continuent de marcher sans s’apercevoir qu’ils sont au-dessus du ravin » a-t-il poursuivi.

« Maillot de bain et caniche en laisse »

Claude Malhuret n’a visiblement pas apprécié le jour où les communistes sont venus dans l’hémicycle en chasuble (voir notre article) « pas compatible avec la dignité de notre assemblée » d’après lui. « Si nous acceptons ce précédent sans réagir dans la société du spectacle où nous vivons alors il ne faudra pas s’étonner que demain d’autres viennent en maillot de bain ou avec leur caniche en laisse » a-t-il fustigé.

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