SNCF: l’Assemblée vote des garanties pour les cheminots transférés à la concurrence
L'Assemblée nationale a voté mercredi une série de garanties pour les cheminots transférés de la SNCF à une autre entreprise...

SNCF: l’Assemblée vote des garanties pour les cheminots transférés à la concurrence

L'Assemblée nationale a voté mercredi une série de garanties pour les cheminots transférés de la SNCF à une autre entreprise...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L'Assemblée nationale a voté mercredi une série de garanties pour les cheminots transférés de la SNCF à une autre entreprise ferroviaire dans le cadre de l'ouverture à la concurrence, malgré l'opposition de députés de gauche qui ont déploré d'importantes lacunes.

La ministre des Transports Elisabeth Borne a défendu "des garanties de haut niveau", et assuré que ce "sac-à-dos social" serait complété d'ici l'examen du projet de loi de réforme ferroviaire au Sénat fin mai, en fonction des concertations en cours avec les organisations syndicales.

L'article adopté mercredi prévoit des transferts "prioritairement au volontariat", ce qui, a souligné la ministre, "reprend les propositions avancées par les organisations syndicales qui ont accepté de rentrer dans les discussions".

De plus, est prévu sans limite de durée le maintien du niveau de rémunération au moment du transfert, du régime spécial de retraite ainsi que la garantie de l'emploi pour ceux ayant été embauchés au statut par la SNCF.

Les députés ont validé un amendement du rapporteur Jean-Baptiste Djebbari (LREM) pour la conservation des "avantages" accordés par l'entreprise historique, comme les facilités de circulation ou l'accès aux médecins spécialisés.

Dénonçant un "saucissonnage du statut des cheminots", les communistes ont critiqué "des flous qui persistent", en cas de faillite de la nouvelle entreprise ou de refus d'un cheminot d'être transféré, avec le risque d'un "licenciement automatique".

Sur ce dernier point, "il faut poursuivre la concertation", a répondu Mme Borne.

Des amendements communistes et socialistes visant à créer un "droit à réintégration" à la SNCF en cas de "défaillance" du nouvel employeur ont été repoussés, en attendant là aussi des arbitrages gouvernementaux.

D'autres amendements de gauche ont été rejetés au motif qu'il fallait laisser "de la souplesse aux nouvelles entreprises", qui peuvent selon la ministre avoir "de nouvelles idées, de nouveaux services".

La nouvelle présidente des députés PS, Valérie Rabault, a cherché, en vain, à inscrire que l'ancienneté des employés soit reprise en cas de transfert.

L'Assemblée a en revanche donné son feu vert à un amendement du rapporteur prévoyant la nécessité, pour les entreprises amenées à transporter des voyageurs dans le cadre d'un contrat de service public, de détenir un certificat de sécurité et d'exercer à titre principal une activité de transport ferroviaire.

Il en découlera pour les salariés l’application de la convention collective de la branche ferroviaire. Des députés, y compris dans la majorité, s'étaient inquiétés de l'arrivée d'opérateurs étrangers pouvant ne pas y être soumis.

Partager cet article

Dans la même thématique

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le

SNCF: l’Assemblée vote des garanties pour les cheminots transférés à la concurrence
4min

Politique

Budget 2026 : le Sénat vote les crédits en hausse pour lutter contre l’immigration illégale

Lundi matin, le Sénat a adopté la mission « Immigration, asile et intégration » du projet de loi de finances pour 2026, avec des crédits en hausse de 80 millions par rapport à l’année dernière pour atteindre 2,16 milliards d’euros. Une enveloppe destinée à mettre en œuvre l’application du Pacte Asile et immigration, et le doublement de la capacité des centres de rétention administrative (CRA) à 3 000 places en 2029. La gauche a dénoncé le manque de moyens pour l’intégration.

Le