SNCF : la CFDT et UNSA ouvrent « la négociation »

SNCF : la CFDT et UNSA ouvrent « la négociation »

Après 18 jours de grève à la SNCF, les syndicats, Unsa et CFDT, ont rencontré, ce vendredi, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, pour évoquer des amendements au projet de loi qui arrive au Sénat à la fin du mois.
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Par Public Sénat avec l'AFP

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C’est avec 42 propositions d’amendements au projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire, que sont arrivés au ministère des Transports, les représentants de l’Unsa et de la CFDT cheminots. « Nous avons commencé un travail très précis dans un échange que l'on peut qualifier de négociation. On est vraiment dans l'ouverture d'une négociation aujourd'hui, on peut le dire », mais « il est beaucoup trop tôt pour parler d'avancées à ce stade » a affirmé à l’AFP, le secrétaire général adjoint de la CFDT,  Sébastien Mariani, à la sortie de la réunion.

En début de semaine, le Premier ministre, Édouard Philippe, avait assuré que le texte  ne changerait pas « fondamentalement »  tout en invitant les syndicats à de « nouvelles rencontres » pour « le finaliser » avant son passage au Sénat, à partir du 23 mai en commission et le 29 en séance.

Ce sont donc deux réunions bilatérales qui se sont déroulées, ce vendredi, avec la CFDT et l’UNSA. Une réunion qualifiée « d’intéressante »  par Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire. « Nos projets d'amendements ont été reçus et étudiés à la loupe. Maintenant, on est dans une phase de travail » qui va se poursuivre tout le week-end parce que le calendrier est un peu serré (…) On va avoir un échange rapide avec Mme la ministre en début de semaine prochaine pour nous préciser ce qui sera retenu de nos propositions avant le Sénat » a-t-il ajouté.

Réactions de Roger Dillenseger, (UNSA) et Sébastien Mariani (CFDT) après leur rencontre avec Elisabeth Borne
00:07

En ce qui concerne l’objet des propositions syndicales, lundi, Laurent Berger, patron de la CFDT, avait précisé qu’elles concernaient « l'ouverture à la concurrence, le statut de l'entreprise, et la situation très concrète des cheminots ». « Nous avons beaucoup insisté pour dire qu'il fallait que l'État s'implique dans la discussion avec le patronat » (l'Union des transports publics et ferroviaires, UTP) pour construire le nouveau cadre social, de haut niveau pour les cheminots », avait-il poursuivi.

« Ces réunions ont permis aux organisations syndicales de présenter leurs propositions et de partager les sujets restant à préciser dans le projet de loi, notamment sur la future organisation de la SNCF ou l’ouverture à la concurrence. Ont également été évoqués les négociations au sein de la branche ferroviaire, ainsi que le financement du secteur ferroviaire » a confirmé un communiqué du ministère des Transports à la mi-journée.

Du côté de la Haute assemblée, son président, Gérard Larcher a déclaré, cette semaine, se tenir prêt « pour que le dialogue social, un des éléments qui manque depuis quelque temps, ait lieu au Sénat ». « Sur les grands principes, le Sénat dans sa majorité votera la loi, pas en l'état, améliorée » a-t-il prévenu.

Côté cheminots, à partir de lundi et pendant une semaine, « un vot’action » sera organisé à l'initiative de l'intersyndicale. Les salariés seront invités à se prononcer pour ou contre sur la réforme ferroviaire.  Un scrutin qui « n'aura aucune légitimité »  selon le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, pour qui, seul le Parlement « le pouvoir de décider ».

 

 

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