Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
SNCF: le gouvernement mènera la réforme “jusqu’au bout, avec une grande détermination”
Par Public Sénat
Publié le
Le gouvernement va mener la "transformation" de la SNCF "jusqu'au bout, avec calme et avec une grande détermination", en dépit du mouvement social, a déclaré mercredi le porte-parole Benjamin Griveaux à l'issue du Conseil des ministres.
Emmanuel Macron a demandé aux ministres de "continuer à expliquer calmement et posément" cette réforme et à "ne jamais stigmatiser personne", a ajouté le porte-parole du gouvernement.
"Cette mobilisation ne doit pas empêcher le gouvernement d’avancer et de conduire les transformations pour lesquelles nous avons été élus il y a un peu moins d'un an", a recommandé le président à ses ministres.
"Cette réforme n'est pas un symbole ni un trophée", a commenté M. Griveaux, "c'est une réforme parmi d'autres. "La détermination du gouvernement, nous la maintiendrons car ce pays a trop attendu et il est urgent d’en finir avec les immobilismes". Interrogé sur le paiement ou non des jours de grève des cheminots, il a répondu : "les jours de grève ne seront pas payés, c'est la règle qui a été fixée".
Quant aux critiques des opposants, le porte-parole a répliqué qu'"à force d’avoir manqué de courage, ils confondent détermination et arrogance. De ne pas avoir fait les réformes qu'ils prônent dans leurs motions, ils ont perdu le sens de la détermination".
"On ne lâche rien", mais "nous ne sommes pas dans une logique guerrière, pour savoir qui gagne et qui perd", avait indiqué dans la matinée l'entourage du président.
"Il y a beaucoup de grain à moudre dans les dizaines de réunions de concertation prévues" entre la ministre Elisabeth Borne et les syndicats, selon la même source.
"Chacun est dans son rôle, le président fixe le cap, le Premier ministre met en oeuvre les réformes avec le gouvernement", souligne l'Elysée pour justifier le fait que M. Macron ne se soit pas exprimé en public sur le conflit.
En conseil des ministres, le président de la République s'est également exprimé sur deux autres sujets de conflit. D'abord sur la situation dans certaines universités : il a invité ses ministres "au calme et au discernement et à ne pas se laisser détourner de l’objectif" de la réforme sur l'accès à l'université, qui est de "donner les moyens de réussir à chaque étudiant".
Il a aussi évoqué les personnels des hôpitaux et des Ehpad, des "métiers difficiles", et reconnu "dans les mois qui viennent, le besoin d'apporter des réponses adaptées à des demandes qui sont parfois légitimes", a noté M. Griveaux.
Les réformes se poursuivent avec un rythme "dense", a poursuivi le porte-parole. Il a donné l'exemple de la révision constitutionnelle, qui doit être présentée mercredi à 17H00 par Édouard Philippe, du projet de loi logement présenté ce mercredi au conseil des ministres et de l'examen au Parlement du projet de loi asile et immigration.