SNCF: Le Maire appelle les syndicats à “reprendre le chemin de la négociation”

SNCF: Le Maire appelle les syndicats à “reprendre le chemin de la négociation”

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé lundi les syndicats de la SNCF à "reprendre le chemin de la négociation",...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé lundi les syndicats de la SNCF à "reprendre le chemin de la négociation", estimant que le rapport de force engagé sur la réforme de l'entreprise publique ne menait "nulle part".

"L'épreuve de force, elle est là, je ne peux que la constater et je ne peux que la regretter, parce que dans une démocratie mature, on doit éviter ces rapports de force qui ne mènent nulle part", a déclaré M. le Maire sur Radio classique.

"J'appelle tout le monde et en particulier les syndicats à reprendre le chemin de la discussion, de la négociation avec (la ministre des Transports) Elisabeth Borne", a ajouté le locataire de Bercy.

Ces propos interviennent alors que les syndicats de la SNCF ont entamé lundi leur quatrième jour de grève, encore très suivie malgré une mobilisation en légère baisse (43% de grévistes parmi les personnels indispensables à la circulation des trains, contre 48% mercredi dernier).

"Quel est leur projet alternatif? C'est de garder le statut, de ne pas ouvrir à la concurrence et de continuer à perdre trois milliards d'euros par an", a dénoncé Bruno Le Maire, alors que la CGT n'a pas exclu de prolonger le mouvement au-delà du mois de juin.

"Moi, je suis ministre des Finances, je ne peux pas accepter qu'un grand service public perde trois milliards d'euros par an, c'est irresponsable", a-t-il ajouté.

Interrogé sur la reprise par l'Etat de la dette du groupe public, de l'ordre de 46 milliards d'euros, M. Le Maire a répété que le gouvernement était "prêt à traiter le problème", sans plus de précisions.

"La première condition, c'est de rétablir les bonnes conditions d'exploitation" de l'entreprise, pour "garantir qu'au bout du compte", elle "ne continue pas de perdre trois milliards d'euros par an", a-t-il déclaré.

En outre, il est nécessaire "qu'on ait bien mesuré" au préalable "l'impact sur les finances publiques", a-t-il ajouté. "46 milliards d'euros, c'est davantage que le budget des armées. Ca ne se traite pas comme ça d'un claquement de doigt".

L'épineuse question de la reprise de la dette est l'un des points d'achoppement entre le gouvernement et les syndicats, qui souhaitent que cette question soit abordée prioritairement. Edouard Philippe s'est dit la semaine dernière "ouvert" à une reprise de cette dette, mais avec des "contreparties".

Dans la même thématique

L’hémicycle du Sénat
7min

Politique

Aide médicale d’Etat : la majorité sénatoriale divisée sur les conclusions du rapport Stefanini Evin

Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.

Le

TOULOUSE:Nouvelle unite hospitaliere specialement amenagee (UHSA)
3min

Politique

Attentat de Paris : une proposition de loi du Sénat pour fixer une durée de sûreté d’hospitalisation en psychiatrie

L’attentat de Paris commis par un homme souffrant de troubles psychiatriques et qui était soumis à une injonction de soins jusqu’en en avril, relance le débat sur l’irresponsabilité pénale. La sénatrice centriste, Nathalie Goulet a redéposé un texte datant de 2021 qui prévoit pour les personnes ayant été déclarées irresponsables pénalement, une durée de sûreté d’hospitalisation.

Le

Budget : un rapport du Sénat épingle la progression du coût de l’aide médicale d’État
6min

Politique

« L’aide médicale d’État n’apparaît pas comme un facteur d’attractivité » pour l’immigration, selon un rapport commandé par le gouvernement

Considéré comme « un appel d’air » migratoire par la droite sénatoriale, l’aide médicale d’État avait été supprimée dans le cadre du projet de loi immigration avant d’être réintégrée en commission par les députés. Un rapport sur ce dispositif commandé par l’exécutif vient tempérer cette affirmation et juge ce dispositif à destination des étrangers en situation irrégulière « globalement maîtrisé ».

Le