Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
SNCF: le mouvement n’est pas “le congrès de réunification des gauches”, juge Olivier Faure
Par Public Sénat
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Le nouveau Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a estimé vendredi que les partis de gauche ne devaient pas faire du mouvement social autour de la réforme de la SNCF leur "congrès de réunification", pour éviter les accusations d'"instrumentalisation".
A la veille du 78e Congrès du parti ce week-end, Olivier Faure a répété sur Europe 1 sa ligne: "Vraiment de gauche, et vraiment réaliste". "Nous sommes clairement dans l'opposition", a-t-il ajouté.
Evoquant la grève à la SNCF, il a souligné que le Parti socialiste soutenait ce mouvement "né en dehors des partis politiques", mais qu'il ne veut pas "l'instrumentaliser".
"Le mouvement social ce n'est pas le congrès de réunification des gauches, ce n'est pas le moment où les partis de gauche viennent se placer en tête de cortège et viennent instrumentaliser une manifestation où il y a des gens qui y compris ne se reconnaissent pas forcément dans nos combats", a estimé Olivier Faure.
"Donc ce serait une erreur de vouloir placer tout le monde derrière nous et de donner le sentiment qu'il y a une récupération politique à un moment où il faut au contraire élargir la base de cette contestation pour pouvoir faire front face à un gouvernement qui se délecte d'avoir face à lui l'extrême gauche", a-t-il argumenté.
Il a observé à cet égard que lors des manifestations contre la loi travail, "quand Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis ont souhaité être les cornacs de ce mouvement social, ça l'a plutôt asphyxié".
Répondant par ailleurs aux accusations portées contre le PS et le quinquennat précédent qui a voté le paquet ferroviaire européen permettant l'ouverture à la concurrence, il a noté que "la négociation qui a eu lieu à ce moment-là (a prévu que) le statut social des cheminots resterait lié à une négociation nationale". "Donc il n'y a aucun besoin de modifier en quoi que ce soit, pour répondre au quatrième paquet ferroviaire, le statut des cheminots. C'est une invention gouvernementale pour essayer de passer le mistigri" et "faire porter le chapeau au gouvernement précédent", a-t-il tranché.