SNCF: le mouvement n’est pas « le congrès de réunification des gauches », juge Olivier Faure

SNCF: le mouvement n’est pas « le congrès de réunification des gauches », juge Olivier Faure

Le nouveau Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a estimé vendredi que les partis de gauche ne devaient pas faire...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le nouveau Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a estimé vendredi que les partis de gauche ne devaient pas faire du mouvement social autour de la réforme de la SNCF leur "congrès de réunification", pour éviter les accusations d'"instrumentalisation".

A la veille du 78e Congrès du parti ce week-end, Olivier Faure a répété sur Europe 1 sa ligne: "Vraiment de gauche, et vraiment réaliste". "Nous sommes clairement dans l'opposition", a-t-il ajouté.

Evoquant la grève à la SNCF, il a souligné que le Parti socialiste soutenait ce mouvement "né en dehors des partis politiques", mais qu'il ne veut pas "l'instrumentaliser".

"Le mouvement social ce n'est pas le congrès de réunification des gauches, ce n'est pas le moment où les partis de gauche viennent se placer en tête de cortège et viennent instrumentaliser une manifestation où il y a des gens qui y compris ne se reconnaissent pas forcément dans nos combats", a estimé Olivier Faure.

"Donc ce serait une erreur de vouloir placer tout le monde derrière nous et de donner le sentiment qu'il y a une récupération politique à un moment où il faut au contraire élargir la base de cette contestation pour pouvoir faire front face à un gouvernement qui se délecte d'avoir face à lui l'extrême gauche", a-t-il argumenté.

Il a observé à cet égard que lors des manifestations contre la loi travail, "quand Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis ont souhaité être les cornacs de ce mouvement social, ça l'a plutôt asphyxié".

Répondant par ailleurs aux accusations portées contre le PS et le quinquennat précédent qui a voté le paquet ferroviaire européen permettant l'ouverture à la concurrence, il a noté que "la négociation qui a eu lieu à ce moment-là (a prévu que) le statut social des cheminots resterait lié à une négociation nationale". "Donc il n'y a aucun besoin de modifier en quoi que ce soit, pour répondre au quatrième paquet ferroviaire, le statut des cheminots. C'est une invention gouvernementale pour essayer de passer le mistigri" et "faire porter le chapeau au gouvernement précédent", a-t-il tranché.

Dans la même thématique

SNCF: le mouvement n’est pas « le congrès de réunification des gauches », juge Olivier Faure
3min

Politique

Droits de douane : « Trump va finir par se calmer » pour Pascal Lamy

Les décisions de Donald Trump d’augmenter les droits de douane ont bouleversé les marchés financiers. Pascal Lamy, ancien directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), président du Forum de Paris sur la paix, et coordinateur des instituts Jacques Delors, analyse le phénomène sur le plateau d’Ici L’Europe, interrogé par Caroline de Camaret.

Le

FRA – PARIS – GARE SAINT LAZARE
9min

Politique

SNCF : faut-il limiter le droit de grève, comme l’a déjà adopté le Sénat ?

Alors que la grève se profile à la SNCF pour le pont du 8 mai, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, soutient toujours le texte du centriste Hervé Marseille, dont il était rapporteur, qui encadre le droit de grève lors des départs en vacances ou jours fériés. « On tirera les enseignements, une fois ce conflit passé, de ce qui peut être amélioré », soutient le ministre. Mais « à court terme, la PPL n’est pas inscrite à l’ordre du jour », selon son entourage.

Le