Le Premier ministre Edouard Philippe reçoit lundi les organisations syndicales des cheminots à Matignon. L’occasion de « continuer les négociations » selon Sylvain Maillard, député LREM de Paris, qui rappelle que le gouvernement n’entend pas abdiquer et qu’il y a de « vraies reformes à faire à la SNCF ».
Emmanuel Macron avait annoncé une reprise progressive de la dette de la SNCF à partir de 2020. « Il faut que l’Etat remette les compteurs à zéro, et qu’on reparte sur des bases saines, dans la mesure où on ouvre à la concurrence » explique Sylvain Maillard. Cette dette s’élève à 50 milliards d’euros. Mais alors, où trouver l’argent ? « L’idée c’est qu’il va falloir un effort du contribuable, c’est nous tous qui allons devoir rembourser la dette » répond l’entrepreneur avant d’ajouter qu’il faut « d’abord réformer la SNCF ».
L’élu LREM est clair : « Le statut de cheminot, pour moi, c’est une prison dorée, c’est un statut qui protège mais qui oblige une organisation en silo à l’intérieur de la SNCF ». « On n’a pas assez de flexibilité à l’intérieur de la SNCF (…) il n’y a pas assez d’évolution dedans » continue-t-il avant de conclure : « Et puis, c’est un statut qui enferme une partie des cheminots dans des salaires qui sont assez faibles (…) La réalité des choses c’est que votre métier est peu rémunérateur avec de fortes contraintes, du fait de cette protection parfois un peu excessive ».