SNCF : les principaux points du projet de loi

SNCF : les principaux points du projet de loi

Huit articles, quatre pages, le projet de  « pour un nouveau pacte ferroviaire », présenté en conseil des ministres, va à l’essentiel pour « modifier les missions, l’organisation, la gouvernance et la forme juridique » de la SNCF.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Comme préconisé dans le rapport Spinetta, dont l’auteur, hasard du calendrier, était auditionné au Sénat, le texte acte « l’arrêt des recrutements au statut des nouveaux agents ». Cette transformation juridique  ne touche pas les contrats de travail actuels.

Fin du recrutement au statut de cheminot

Le recours aux ordonnances et la fin du recrutement au statut, deux points qui suscitent l’ire des syndicats. « S’il y a conflit, il sera de la responsabilité totale du gouvernement » a estimé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Une journée de mobilisation est déjà prévue pour le 22 mars et les quatre organisations syndicales (CGT, Unsa, SUD Rail, CFDT) décideront jeudi soir s’ils lancent ou non une grève dure.

L’exécutif entend poursuivre  les discussions avec les syndicats en parallèle du parcours législatif d’un texte qui sera débattu au Parlement mi-avril. L’objectif est de limiter le recours aux ordonnances, les remplacer au fur et à mesure par des amendements, et enfin adopter le projet de loi avant l’été. Le gouvernement a néanmoins prévenu qu’il garderait les ordonnances pour « les seuls points techniques ».

Ouverture à la concurrence à partir 2019

Dans son article 3, le projet de loi précise qu' « il faudra être attentif à la dimension sociale de l’ouverture à la concurrence (…) pour concilier l’exigence de continuité du service public et la garantie des droits des agents ».

Transposition d’une directive européenne, l’ouverture à la concurrence du rail français devra « être maîtrisée et progressive » et se faire « dans le respect des spécificités régionales et des droits des salariés ». En ce qui concerne les petites lignes, à la sortie du conseil des ministres, la ministre des Transports, Élisabeth Borne a proposé de maintenir la possibilité pour les régions qui le souhaitent de faire une attribution directe à la SNCF jusqu'à la date limite de 2023, tout en permettant à celles qui le souhaitent d'ouvrir progressivement à la concurrence à partir de décembre 2019 ».

Au même moment devant la commission de l’aménagement du territoire, Jean-Cyril Spinetta, qui n’est pas vraiment favorable au maintien des petites lignes, (2% du trafic sur 45% du réseau)  a rappelé  que le service public de la mobilité  à la personne n’était pas « exclusivement réservé au ferroviaire mais par tous les modes de transports ». Aux régions de faire les arbitrages.

Qu'en est-il de la dette de la SNCF ?

Comment transformer l’établissement public de la SNCF en société anonyme sans prendre en compte ses 46 milliards de dette ? Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, avait évoqué, fin février, une possible reprise par l’État « d’ici la fin du quinquennat » mais rien n’est précisé dans le projet de loi. Actuellement, la SNCF est composée de trois établissements publics : EPIC SNCF (commandement), SNCF Mobilités (trains) et SNCF Réseaux (rails). Le rapport Spinetta propose de transformer les deux dernières en sociétés anonymes. « Le statut d'EPIC procure une facilité mais qui est aussi un défaut: l'établissement est relié organiquement à l'État», «Il peut donc s'endetter sans limites. Cette facilité de la dette doit être stoppée» notait son auteur.

Dans la même thématique

SNCF : les principaux points du projet de loi
5min

Politique

Défense, sécurité, immigration : en position de force à Bruxelles, la droite européenne affirme sa feuille de route

Plus grand groupe au Parlement européen, le PPE est désormais aussi largement représenté au Conseil. Réunis au Sénat pour leurs journées parlementaires, les eurodéputés du groupe sont en position de force pour imposer leur agenda à Bruxelles. Dans ce contexte, le chef de file des eurodéputés LR, François-Xavier Bellamy, appelle la droite française à « se reconstruire », pour être « un partenaire à la hauteur ».

Le

Paris: Sarkozy Stands Trial Over Alleged Libya Financing
2min

Politique

Procès libyen : sept ans de prison et 300 000 euros d'amende requis contre Nicolas Sarkozy

Les magistrats ont demandé ce jeudi 27 mars contre l’ancien président de la République une peine de sept ans de prison ferme et 300 000 euros d’amende dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Dans un message sur ses réseaux sociaux, l’intéressé a voulu dénoncer la partialité du Parquet national financier. Le jugement sera rendu dans plusieurs mois.

Le

SNCF : les principaux points du projet de loi
3min

Politique

Convocation d’Alexis Kohler devant la commission d’enquête sur les eaux en bouteille : « Lorsque l’on n’a rien à se reprocher, il vaut mieux venir », estime Laurent Burgoa

Laurent Burgoa, le président de la commission d’enquête du Sénat sur les eaux en bouteille espère qu’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, se rendra devant la commission d’enquête le 8 avril prochain. Par ailleurs, il déplore l’attitude adoptée par Nestlé Waters devant l’instance parlementaire, et désire que les travaux de cette commission débouchent sur une proposition de loi.

Le